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0559311/10/1963CIVRAY

GRÈVE DES ETS COUDERT

L’union locale CGT communique :

Effectivement l’entreprise Coudert a accordé, au mois de décembre 1962, une revalorisation des salaires de 21 %, mais dans ces 21 % est comprise la quatrième semaine des congés payés. Dans les primes complémentaires allant de 0,06 à 0,22 de l’heure. Pour la prime de 0,22 de l’heure, un seul travailleur en bénéficie et non plusieurs postes. Cette prime de 0,22 est attribuée à ce travailleur pour le réglage, le pointage et le nettoyage de sa machine après ses heures normales de travail.

Quant à la prime de 0,06 de l’heure, elle est attribuée qu’à un nombre restreint. Il est fait que ces hausses de salaires furent accordées avant l’accord des Conventions collectives nationales. Mais l’on a oublié de dire que dans ces accords de salaire, était compris la prime à 10 % pour le travail à la chaîne et que, dans les Conventions collectives nationales, cette prime aurait dû être payée depuis plusieurs années, comme convenu par ces Conventions, exactement comme pour le salaire.

Il a fallu de nombreuses luttes pour faire appliquer à l’entreprise les salaires et les heures supplémentaires prévues par cette Convention. Sur l’effectif global de cette entreprise (uniquement à l’usine) est de 55 à 56 personnes et non de 72, ce qui porte la grève à 96 % environ.

1°) Dans les salaires de manœuvres spécialisés, effectivement ceux-là dépassent 400 francs bruts. En déduisant la Sécurité sociale, Caisse de chômage, Retraite complémentaire. Ce qui ramène le salaire à 380 francs comme nous l’avons indiqué antérieurement.
2°) L’ouvrier spécialisé à 2,32 francs de l’heure, pour arriver de 500 à 600 francs, celui-ci doit effectuer de nombreuses heures supplémentaires (voire jusqu’à 300 heures dans le mois) ce qui peut se produire pour un ou deux seulement.
3°) Ouvrier qualifié : deux seulement sont mensuels à 700 francs, travaillant nuits, fêtes et dimanches (y compris Noël et Pâques), jours qui devraient être respectés. Or, nous constatons que la moyenne est inférieure à 517 francs, comme indiqué par l’entreprise. Dans les parqueteries du Doubs et du Jura, un accord de salaire est signé entre les Chambres patronales et les représentants syndicaux, portant les salaires : tarif horaire : manœuvre spécialisé, 2,18 ; ouvrier spécialisé, 2,35 ; ouvrier qualifié, 2,75 ; ouvrier hautement qualifié, 3,05.

Ces taux sont majorés de la prime de 10 % pour le travail à la chaîne. Avec les 8 % que nous demandons nous serons encore bien loin de ces taux. Tant qu’à l’incidence, soit disant provoquée par des hausses de salaires, bien avant ceux-ci, l’entreprise n’a jamais hésité à mettre le personnel, pendant de nombreux mois, à 40 heures de travail par semaine sans se préoccuper de la difficulté des travailleurs.

PS – Nous demandons à la population qui recevra la visite de nos collecteurs, d’exiger de ceux-ci des bulletins de paye.

 

 

le 14/01/2022 à 09:50

Source : Centre Presse

menuiserie, parquets, grève, comité, solidarité, salaires

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