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Certains employés en voie de reclassement

Les licenciements du 30 novembre de 15 membres du personnel de la Brasserie de Montmorillon continuent à alimenter une partie des conversations à travers la ville. Les bruits les plus fantaisistes circulent quant à l’avenir de cette entreprise.

On prête, par exemple, l’intention à un industriel d’acheter cet ensemble de terrains et de bâtiments dans le but d’installer une fabrique de papier. Ces rumeurs ne sont pas confirmées pour l’instant.

Quoi qu’il en soit le problème demeure et le 30 novembre 15 employés seront licenciés définitivement et le problème de leur reclassement n’est pas entièrement résolu. Certains jeunes ont retrouvé du travail à proximité de leur domicile, mais pour les plus âgés, ceux qui sont à quelques années de la retraite, la difficulté de retrouver un emploi est plus grande.

La brasserie a été fondée en 1854. Elle connut pendant de longues années une renommée nationale, ainsi qu’en attestent les multiples diplômes et médailles obtenus dans les grandes manifestations. La société propriétaire exploita cette industrie jusqu’en 1954. Ce fut ensuite, jusqu’en 1958, les brasseries « La Lorraine » qui s’y installèrent et, depuis, « Champigneules ».

Cette industrie locale employait plusieurs dizaines de travailleurs. En 1959, durant la saison estivale, 70 personnes y étaient occupées. Sur le plan local, bien que la Brasserie se situe sur le territoire de la commune de Saulgé, sa disparition causerait un réel préjudice pour Montmorillon.

Cent-dix ans après sa création, assisterons-nous à la disparition de cette industrie dont la situation et l’importance sont capitales pour la ville. 40.000 mètres carrés de superficie, un barrage sur La Gartempe doté de trois turbines pour la production de l’énergie électrique, est-il pensable qu’une telle réalisation puisse disparaître ?