0566107/01/1964POITIERS
Durcissement de la position des syndiqués
On nous communique :
Mardi 14 janvier, va se tenir à Paris, un très important Comité de coordination pour le personnel civil des bases alliées. En effet, il s’agira là du Comité de la « dernière chance » pour le personnel appelé à être licencié.
Le dernier Comité, celui du 8 octobre 1963, n’avait pas pris de décisions quant aux indemnités à verser aux quelques 6.000 ou 7.000 salariés dont le licenciement avait été annoncé dix jours plus tôt.
Aujourd’hui, la question a été suffisamment débattue pour que les Alliés ne puissent se déclarer « insuffisamment informés », suivant une formule qu’ils affectionnent particulièrement lorsqu’il s’agit de gagner du temps.
Nous avons pu acquérir au cours de nos entrevues à la Présidence du Conseil, ainsi qu’aux Ministères des Armées et du Travail, la certitude que les membres français du Comité de Coordination présenteraient un front uni et décidé à appuyer les revendications du Syndicat Force Ouvrière des bases.
Si les indemnisations en cas de licenciement collectif ne sont pas relevées, nous auront la certitude que ce seront les Alliés et les Américains tout particulièrement, qui en porteraient la responsabilité. Il en sera de même si l’augmentation promise en mars dernier, pour le 1er janvier 1964, n’était pas appliquée.
Dès maintenant l’organisation syndicale est décidée à réagir violemment à une possible incompréhension des Américains. Elle espère que, unanime, le personnel des Bases le soutiendra dans son action.
C’est cette détermination qu’une délégation composée de Hardouin et Ménard, secrétaires généraux de Poitiers et d’Ingrandes, est allée exposer à M. le Préfet de la Vienne, en présence de M. Jaffrezou, directeur de Cabinet.
le 24/01/2022 à 14:30
Source : Centre Presse
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