CGT

Se connecter

Ce fut un succès considérable qu'obtint la fête donnée samedi dernier, dans les salons de l'Hôtel de ville. Chaque année d'ailleurs cette fête du travail, cette réunion de famille, a lieu au milieu du plus vif intérêt enthousiasme. Ouvriers, étudiants, commerçants, notabilités poitevines, s'y rencontrent, s'y coudoient fraternellement (...)

La fête comportait trois parties : conférence, concert et bal.

La conférence fut faite par M. Renard, secrétaire de la Fédération national de l'industrie textile devant un public nombreux (...).

Le conférencier a traité le sujet suivant : « la solidarité et les fêtes ouvrières ».

.../...

Le conférencier parle des syndicats à bases multiples qui permettent la résistance du prolétariat en temps de grève, le versement d'indemnités en cas de maladie, d'allocations aux ouvriers pendant le chômage, etc... comme cela a lieu à l'étranger, en Belgique, en Angleterre et en Allemagne par exemple la constitution de retraite pour les vieux syndiqués qui ne peuvent plus travailler. Mais on obtient ces résultats qu'à l'aide de cotisations relativement élevées. Il faut confesser, expose le conférencier, qu'en France les cotisations ne sont pas suffisamment fortes et c'est là une des principales causes de l'infériorité, de l'impuissance même parfois, des syndicats français. Il y a aussi à reprocher aux syndiqués français un manque de constance certain. Dans les premiers temps on fréquente assidûment la Bourse du Travail puis, après le zèle se relâche et l'on finit par se désintéresser, ou presque, des importantes questions.

.../...

On est toujours prêts en France, dit l'orateur, à voter des ordres du jour terribles, à monter sur les barricades, à la révolution, mais on ne laisse jamais tomber la main dans sa poche. Eh bien il faut se dire que sur les barricades c'est le capital qu'on expose, tandis qu'en donnant son argent c'est seulement les intérêts.

M. Renard est très vivement applaudi (...)

.../...