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Hier matin, à 10 heures, la plupart des employés de l’entreprise Blanchard, de Dangé, actuellement dispersés sur cinq chantiers plaine d’Ozon, à Châtellerault, ont cessé le travail.

Dans le même temps, des délégués des grévistes faisaient parvenir à la direction de l’entreprise, une note dans laquelle ils revendiquaient une augmentation des salaires, assurant qu’ils poursuivraient la grève jusqu’à ce que satisfaction soit donnée.

« Les manœuvres gagnent 2,30 fr de l’heure en moyenne ; les ouvriers de 2,70 à 3 fr, selon les échelons. Cela est devenu insuffisant », nous ont dit les grévistes décidés à ne reprendre le travail que lorsqu’ils auront obtenu gain de cause.

La position patronale

Nous avons pu, hier en fin d’après-midi, joindre M. Blanchard qui a déclaré :

« Au cours de l’entrevue que j’ai eue ce matin avec les délégués des ouvriers, je leur ai confirmé comme étant acquise une augmentation de 3 à 4 % selon les cas. Cette augmentation ayant effet rétroactif à compter du 1^er mars.

« Il n’est pas possible de faire plus dans la situation présente ».

 

Comme on le voit les positions des deux parties sont assez éloignées.

Ajoutons que cette grève précède de 48 heures la journée de revendication des ouvriers du bâtiment lancée par certaines centrales syndicales.