0574028/04/1964POITIERS
Réuni à Poitiers le 2 avril 1964, le congrès de l’Union départementale des Syndicats Force Ouvrière de la Vienne :
Affirme que si le capitalisme a changé d’aspect, il reste identique à lui-même dans ses principes fondamentaux dont l’essentiel est la recherche du profit qui perpétue l’exploitation de l’homme par l’homme.
Demande l’aménagement du circuit de distribution afin que soient supprimés les intermédiaires, parasitaires entre le producteur et le consommateur.
Réclame une profonde réforme des structures économiques et sociales actuelles, un système fiscal plus juste et une véritable politique d’expansion en vue d’assurer le plein emploi à tous les travailleurs et le maintien des Établissements industriels de l’État afin de conserver le statut du personnel.
Exige la libre discussion des salaires dans le secteur privé et notamment l’intégration des primes dans les salaires, un salaire minimal de 600 F avec une hiérarchie juste et raisonnable, le retour progressif à la semaine de 40 heures en cinq jours sans diminution de la rémunération, la généralisation de la 4e semaine de congés et des retraites complémentaires ainsi que la suppression des abattements de zone.
Se refuse à toute politique des revenus qui, dans la situation actuelle, ne peut qu’être effectuée au détriment des salariés.
Dénonce l’hypocrisie qui consiste à présenter un plan dit de stabilisation dont le seul résultat est le blocage des salaires des travailleurs pendant que le gouvernement lui-même s’avère incapable de juguler l’augmentation des prix des produits de consommation et alors que les menaces d’inflation proviennent de l’augmentation considérable des dépenses improductives (dépenses de prestige, force de frappe, etc...) qui s’effectuent au détriment des investissements économiques et sociaux.
Se déclare favorable au développement du Marché commun Européen englobant la Grande-Bretagne, permettant ainsi une élévation constante du niveau de vie des pays intéressés.
Désapprouve le rapport du Haut Comité médical qui tend à rendre les assurés sociaux responsables d’une consommation médicale.
Proclame son attachement aux principes de la liberté et d’indépendance du mouvement syndicat à l’égard du pouvoir, du patronat, des partis politiques ou organisations confessionnelles, principes qui demeurent la base des conceptions Force Ouvrière.
Le congrès proclame que l’unité syndicale ne saurait s’envisager sans le respect de ces principes.
Considère que, sur des objectifs définis, une action simultanée peut être engagée avec d’autres organisations syndicales ouvrières.
le 31/01/2022 à 18:52
Source : Centre Presse
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