0578418/06/1964CHATELLERAULT
Le Comité de coordination pour le personnel civil siège depuis lundi après-midi à Paris.
A son ordre du jour figure obligatoirement les diverses revendications du personnel des bases alliées, à savoir salaire, prime d’ancienneté des mensuels, indemnités de licenciement.
En ce qui concerne les indemnités de licenciement, une lettre de l’I.T.S.A. (Intendant général Colin), après nous avoir refusé la réunion de la Commission de conciliation que nous avions réclamée, concluait par cette phrase : « En tout état de cause, les alliés ont fait savoir qu’ils ne pourraient envisager pour des raisons financières une augmentation de l’indemnité de licenciement, qu’ils n’estiment pas inférieure à celle accordée dans le secteur privé ».
Pour ce qui est des salaires, il semble que l’enquête effectuée ces derniers mois n’ait pas donné les résultats espérés par les Alliés. Il faut se souvenir qu’au mois de janvier, les Alliés déclaraient qu’à leur avis, il n’y avait pas lieu d’augmenter les salaires de 4,3 pour 100 comme le demandaient les services français. Ils demandaient à ce qu’une enquête soit entreprise, laquelle dans leur esprit, devait démontrer que nous étions assez payés. Certaines informations reçues ces jours-ci, laissent penser que les résultats de cette enquête leur sont au contraire défavorables. Nos salaires seraient inférieurs de 13 pour 100 en province et de 26 pour 100 à Paris, d’où la justification d’un relèvement substantiel.
Quelles solutions seront données à ces questions ainsi qu’à celles de la prime d’ancienneté des mensuels ? Nous le saurons ces jours-ci puisqu’une délégation du Syndicat national Force Ouvrière se rendra auprès de l’I.T.S.A. vendredi prochain.
Un compte rendu de ces conversations et un exposé des propositions faites par les Alliés pourra être fait dès samedi 20 juin, lors d’une réunion prévue à 17 h. 30, à l’ancien musée, avenue Georges-Clémenceau à Châtellerault.
La section syndicale d’Ingrandes invite tout le personnel du dépôt, syndiqué ou non, à assister à cette réunion à l’issue de laquelle une consultation des présents aura lieu afin de déterminer si les offres alliées justifient ou non l’organisation d’un mouvement de protestation, lequel, s’il a lieu, se ferait le vendredi 26 juin, la fixation de la paie au 22 juin ayant obligé à retarder la date initialement prévue.
Pour que ladite consultation ait du sens, la section syndicale espère que l’assistance sera aussi nombreuse que possible.
le 13/02/2022 à 13:23
Source : Centre Presse
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