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0579321/07/1964POITIERS

POURQUOI NE RÉPOND-ON PAS DE SUITE À L’APPEL TÉLÉPHONIQUE

19.000 communications journalières au lieu de 12.000 habituellement
Limiter les communications à 6 mn, demandent les PTT

Avec la période estivale qui bat son plein et la vogue du téléphone devenu aujourd’hui un accessoire courant et un moyen de communication remarquable, les réseaux téléphoniques de notre région connaissent actuellement un trafic très intense.

Des lecteurs abonnés se sont plaints que leurs appels téléphoniques depuis quelques jours, exigeaient des délais d’attente longs de l’ordre d’une heure, d’autres n’aboutissaient pas, notamment pour les ruraux du sud-ouest du département. Cette situation n’est pas particulière à ce secteur, il en est de même pour les communications extra-départementales à exploitation manuelle.

Au cours d’une visite au central téléphonique de Poitiers, il nous a été permis de constater de « visu » la situation actuelle qui préoccupe au plus haut chef, les responsables du trafic.

Automatique et manuel

En matière d’exploitation téléphonique il convient de noter qu’il existe deux principes d’exploitation, à savoir : l’automatique et le manuel. Il faut mettre à part l’exploitation entièrement automatique, dont les difficultés en période d’accroissement de trafic sont supportables, car les faisceaux de circuits sont plus largement calculés (c’est là une condition de passage en exploitation automatique). Il n’en est pas de même pour les communications dites manuelles.

Les éléments en présence

Deux éléments sont en présence pour expliquer les difficultés de la saison estivale. Le trafic actuel est plus important. Il y a à la fois conjonction des vacances et d’un trafic d’affaires encore très important. Le trafic, à titre indicatif, qui se fait au central de Poitiers est de l’ordre de 12 à 13.000 communications par jour. Chiffre qui atteint actuellement la cote de 19.000.

Pour écouler ce trafic les PTT disposent d’un personnel et d’un nombre de circuits déterminés. Les causes Une des principales causes de retard et d’attente, provient du sous-équipement des réseaux et du nombre insuffisant des circuits intra-départementaux variables avec les centres ainsi que des circuits inter-régionaux, principalement Montpellier et Nice. Cette question capitale pour l’avenir des télécommunications retient l’attention du ministère intéressé, conscient qu’il est indispensable de rattraper le retard accumulé depuis la dernière guerre. Dans le cadre de l’expansion régionale, notre département pourrait bénéficier d’un effort particulier en matière d’équipement. Reste le problème des effectifs insuffisants par eux-mêmes. Cette insuffisance se double par suite de difficultés d’exploitation consécutive au manque de circuits. Ainsi, au trafic avec attente, les opératrices exploitent une dizaine d’appels à l’heure en raison du manque de circuit et d’engorgement. En temps normal, la même opérative écoule, en trafic direct, 40 à 55 appels à l’heure. Les solutions adoptées Les PTT, malgré ces difficultés, étudient sans cesse des solutions capables (avec les moyens du bord) de pallier à ces inconvénients. En premier lieu, afin de compenser l’insuffisance des circuits, le service direct est abandonné à certains moments, en faveur d’une exploitation avec préparation. En outre les communications sont limitées à 6 minutes afin de satisfaire au maximum les demandes. En second lieu, pour pallier à l’insuffisance des effectifs débordés en période de pointe, l’administration a renforcé le personnel d’exploitation par 20 auxiliaires employées pendant la période estivale. De même les opératrices notent les appels pour réduire les délais de réponse au trafic régional et simplifient les modes d’exploitation pour le trafic inter-groupement. Malgré cela, de grandes difficultés subsistent cette année. .../...

 

 

le 13/02/2022 à 14:57

Source : Centre Presse

téléphone, statistiques

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