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Nous avons tenu nos lecteurs au courant de l’évolution de ce projet de création à Persac, d’une usine de fabrication de chaussures « La Persacoise ». Il est bon de rappeler que la création de cette usine est due à l’initiative d’un enfant du pays, M. Perrin, qui par son attachement sentimental à sa petite patrie, a voulu faire profiter cette région des nombreuses possibilités offertes par cette décentralisation d’industrie. Il semble pourtant, comme nous le précisaient les responsables, que malgré les avantages certains présentés par l’implantation d’une industrie, si modeste soit-elle, tous les concours, tous les appuis possibles n’aient pas été trouvés, ce qui pourtant eut été souhaitable dans l’intérêt de tous, tant il est vrai que certaines régions font des efforts certains pour drainer vers elles les industries, allant même, parfois, au-devant des désirs des industriels auxquels elles offrent de réels avantages.

Malgré cela, le projet initial se déroule normalement, deux importants bâtiments ont été édifiés à la sortie de Persac, en direction de l’Isle-Jourdain.

Aujourd’hui les menuiseries vont être mises en place, du matériel de fabrication est déjà arrivé, d’autres livraisons vont suivre et le 17 août par exemple, d’importantes machines sont attendues. La mise en place étant effectuée, le chef de fabrication étant sur place, l’usine va démarrer, selon les prévisions actuelles, le 15 septembre prochain. Le but de cette société « La Persacoise » est d’employer au maximum de la main-d’œuvre locale, une main-d’œuvre qui sera en grande majorité féminine et qu’il faudra former, éduquer à un travail nouveau pour elle. Cette formation de base permettra ultérieurement de pourvoir au besoin de « cadres » qui seront donc de purs « produits locaux ».

Une vingtaine d’employés au départ

Dans les premiers jours de son fonctionnement, « La Persacoise » va employer une vingtaine d’ouvrières. Cet effectif sera augmenté au fur et à mesure du lancement de cette usine.

La fabrication envisagée pour l’instant porte sur les nu-pieds destinés à l’exportation vers les ex colonies françaises ; ultérieurement cette fabrication pourra être étendue à d’autres modèles courants.