0579824/08/1964CHATELLERAULT
On nous communique :
« Le vendredi 7 août, le Syndicat CGT de la MAC a diffusé un tract commentant la réunion paritaire réunie les 6 et 7 juillet.
« Ce syndicat, préconisant, à longueur de journées, l’unité et la politique de la main tendue, ne manque pas toutefois, par écrit ou propos, d’essayer de discréditer notre organisation syndicale ou ses militants, du seul fait qu’ils puissent avoir un point de vue différent du leur, pour défendre les travailleurs.
« Aussi nous tenons à mettre les choses au point et donner les raisons pleinement approuvées par nous, pour que notre Fédération ne siège pas à la réunion de la Commission paritaire et, dès le 3 juillet, nous avons envoyé à M. Tricot, secrétaire général pour l’Administration, la lettre qui suit :
Le Syndicat Force Ouvrière de Châtellerault à M. Tricot, secrétaire général pour l’Administration des Armées, 14, rue Saint-Dominique, Paris (7e).
« M. le Secrétaire général,
« Notre Fédération nous a tenu informés de votre intention de réunir la Commission paritaire générale du personnel ouvrier et de sa décision de marquer notre mécontentement en faisant des réserves sur l’intérêt de cette convocation.
« Nous constatons, en effet, que pour toutes les questions portées à l’ordre du jour des séances des 23 et 24 janvier 1963, aucune décision favorable n’est intervenue. »
Nous avons cependant le sentiment qu’au cours de ces séances, tous les problèmes avaient été sérieusement traités et que, par suite, votre Administration et vous-même étiez en possession de tous les éléments nécessaires pour pouvoir prendre les décisions qui paraissaient s’imposer.
« Mieux : à plusieurs reprises et sur plusieurs sujets, vous avez convenu de la nécessité de réunir des commissions de travail pour compléter l’étude de certains problèmes et tenter de dégager des solutions. La convocation de ces sous-commissions ne dépendait que de l’initiative de l’Administration qui s’est abstenue de la prendre.
« Dès lors, estimant que l’employeur n’a fait aucun effort à la suite des séances des 23 et 24 janvier 1963, nous sommes fondés à penser qu’il n’a pas davantage d’en faire à la suite de la présente session.
« Dans ces conditions, nous n’avons plus aucune raison de participer à cet organisme aussi longtemps qu’il n’aura pas un pouvoir de décision, de nature à contraindre nos interlocuteurs à promouvoir des solutions aux problèmes posés. Dans l’immédiat, son fonctionnement nous paraît seulement de nature à laisser croire au personnel que l’employeur s’intéresse à ses revendications. Or, les évènements prouvent le contraire.
« Nous faisons confiance à notre bureau fédéral pour vous informer directement de nos aspirations.
« Veuillez croire, M. le Secrétaire général, à notre parfaire considération ».
« Nous ne voulons pas faire de commentaires, le tract de la CGT nous les donne en annonçant l’échec de la réunion, d’autant plus que le ministre avait fait retirer de l’ordre du jour la réforme de la D.M.A., ce qui, pour nous Châtelleraudais, était d’une importance capitale, puisqu’il devait être discuté de la réorganisation de nos établissements.
« Donc, nous continuons à penser que devant l’échec de cette réunion, notre syndicat a été bien inspiré :
- de ne pas y participer, car nous affirmons que la Commission paritaire dans la forme où elle fonctionne actuellement, sert uniquement le gouvernement et non les travailleurs.
- que refuser de siéger est un moyen de marquer notre mécontentement de d’obliger l’employeur à prendre position autrement que par des déclarations lénifiantes.
le 13/02/2022 à 16:20
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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