0581523/10/1964POITIERS
Réorganisation de la profession réclame l’organisation syndicale
Après une accalmie de quelques mois, les revendications syndicales du bâtiment sont à nouveau d’actualité.
Hier, cette catégorie professionnelle a observé un ordre de grève de 24 heures, comme il en avait été décidé ultérieurement. Dans l’ensemble du département, particulièrement à Poitiers et Châtellerault, le pourcentage de gréviste fut important.
Le meeting
Un meeting, dirigé par M. Ragonneau, a groupé à la Maison du peuple, les syndicalistes de la CGT au nombre d’environ 60.
Avaient également pris place à la tribune MM. Soulard, Blusseau, Chartry, auxquels vint se joindre M. Laumont.
M. Ragonneau devait donner lecture d’une motion et en commenter les différents paragraphes.
M. Soulard, dit « Cœur de Chêne » insista de son côté sur l’injustice de l’abattement de zone qui ne manque pas de créer un déséquilibre important dans les salaires Paris-province.
Demandant à chacune des professions de s’organiser dans le cadre général du bâtiment, il insista pour que dans chaque entreprise un comité soit mis en place. Il insista également sur l’unification des indemnités de panier.
Une délégation formée de MM. Ragonneau, Soulard, Blusseau, Chartry, Martin, Pineau se rendit ensuite à l’Inspection du Travail déposer la motion suivante :
« Les militants de la CGT du bâtiment de la région de Poitiers, réunis à l’occasion de la grève du jeudi 22 octobre, constatent que le plan de stabilisation est un véritable blocage des salaires alors que le coût de la vie ne cesse d’augmenter.
« Le plan de stabilisation constitue une véritable supercherie permettant un renforcement des monopoles et des banques.
Demandent :
- Augmentation de 15 % des salaires.
- Révision des Conventions collectives.
- Unification de l’indemnité de panier.
- Retour à la semaine de 40 heures.
- Retraite à 60 ans et à 55 ans pour les professions pénibles.
- Relèvement des retraites.
- Paiement des heures perdues.
- Possibilité donnée à tous les jeunes d’obtenir facilement une solide formation professionnelle.
- Paiement des jours fériés.
- Augmentation des indemnités de vacances.
- Installation de vestiaires et réfectoires et création d’un service social et de foyers de jeunes.
- Attribution pour les stagiaires de la F.PA., d’un salaire équivalent au SMIG majoré de 5 %.
Les pourcentages de grévistes étaient les suivants : Fraternelle, 380 grévistes (90 %) ; Chagnaud : 220 grévistes (95 %) ; Sire et Martinière, 100 % ; autres entreprises : pourcentages non calculés.
Photo : Les grévistes réunis.
le 13/02/2022 à 18:28
Source : Centre Presse
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