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Sans qu’une confirmation officielle ait encore été donnée, il apparaît que dans les jours qui viennent, d’importants licenciements auraient lieu parmi le personnel français employé à la base américaine de St-Ustre, près d’Ingrandes, et au camp de Châlon près de Poitiers.

Si nous nous faisons l’écho de cette information, c’est parce qu’hier, à St-Ustres, parmi le personnel français employé à la base les bruits les plus contradictoires circulaient et qu’une émotion d’ailleurs bien compréhensible, se manifestait.

En effet, selon les bruits qui se propageaient hier soir à Châtellerault comme à Poitiers, on indiquait qu’à partir d’aujourd’hui un nombre important d’employés des deux bases recevraient leur préavis d’un mois pour les uns, de deux mois pour les cadres touchés. Cette mesure s’inscrivant d’ailleurs dans le cadre de l’opération qui commença en début d’année et qui faisait suite à une décision des autorités américaines de regrouper soit à Orléans, soit à Verdun leurs services. Le service des cartes perforées et celui des ateliers de mécanique se trouveraient transférés dans l’une de ces deux villes. Les employés de ces services ont d’ailleurs été invités à faire connaître s’ils désirent continuer leur emploi dans ces villes.

Combien de personnes seraient touchées par cette mesure ? Des chiffres étaient avancés hier soir, sans qu’aucune confirmation ne puisse être donnée. On a parlé d’un total qui atteindrait près de 200 personnes.

Du côté syndical, on déclarait « n’être au courant officiellement de rien et tout ignorer d’une mesure de cet ordre ».

Ce matin, une entrevue doit avoir lieu entre les autorités américaines et les autorités administratives française sur ce sujet.