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« Centre Presse » dans ses éditions d’hier indiquait que d’importants licenciements étaient attendus parmi le personnel français employé au Dépôt général d’Ingrandes et dans les différents services U.S. de Poitiers.

Cette décision, dont nous nous faisions seuls l’écho, a été officiellement confirmée hier soir, par M. Jaffrezou, directeur du Cabinet de M. le Préfet, au cours d’une conférence de presse.

Dans les prochains jours, indiquait M. le sous-Préfet, 186 employés d’Ingrandes et 39 de Poitiers, recevront une lettre préavis les informant qu’ils seront licenciés à la date du 12 décembre 1964.

Ces chiffres entrent dans un programme prévu depuis un an environ. Déjà 103 personnes à Ingrandes et 140 à Poitiers ont été licenciées au cours de ces derniers mois.

Ainsi le chiffre total des suppressions d’emploi sera de 289 à Ingrandes et 179 à Poitiers. Ils sont moins importants qu’ils étaient initialement prévus, compte tenu de départs volontaires.

Pourquoi en décembre ?

M. Jaffrezou répondait ensuite à une question posée par plusieurs employés et les organisations syndicales, il y a quelques jours, à savoir : « Le Colonel U.S. avait déjà donné cette réponse il y a quelques jours en précisant qu’il avait tenu à garder le personnel le plus longtemps possible pour lui faire bénéficier des primes de fin d’année (mois double en particulier), en prolongeant les emplois en décembre ». Une prime de licenciement est également prévue par année de présence.

« Il est inutile de préciser, ajoutait M. Jaffrezou, que les autorités militaires U.S. ont déclaré que ces licenciements entrent dans le cadre d’une réorganisation et qu’ils seront les derniers.

« Bien entendu les employés ainsi licenciés pourront bénéficier des avantages prévus par la loi et disposeront de deux heures par jour pour chercher à se reclasser.

« A châtellerault, pour les ouvriers spécialisés, on nous assure que cette décision ne pose pas de problème inquiétant, la région offrant de nombreux débouchés.

« Notons que les personnes désignées l’ont été après un classement qui tenait compte de l’ancienneté, des situations de familles et des qualités professionnelles.

« Après cette mesure il restera environ 900 employés français à Ingrandes et 100 à Poitiers.