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Le Comité de liaison CFDT (CFTC) des secteurs public, semi-public et nationalisé, communique :

Dans le cadre de l’action progressive et continue préconisée par la CFDT (CFTC) depuis le mois de septembre 1964, les travailleurs des secteurs public, semi-public et nationalisé feront une grève de 24 heures, étalée sur deux jours, les 27 et 28 janvier.

Le but de cette action est d’obtenir du gouvernement de véritables discussions de salaires. On sait en effet que, arguant d’une « politique des revenus », les pouvoirs publics essaient de réduire le rôle des syndicats à la discussion de la répartition de la masse salariale globale dont le montant serait fixé unilatéralement par le gouvernement. Si une telle politique était mise en œuvre, les syndicats seraient absolument ligotés, les augmentations de salaires étant simplement octroyées par les pouvoirs publics quand bon leur semblerait.

Les travailleurs ne doivent pas s’y tromper : ce qui est en jeu est extrêmement grave.

La lutte sera longue ; le pouvoir politique est stable et dispose de moyens de propagande puissants. C’est pourquoi notre combat doit être mené sans faiblesse, avec méthode et détermination.

Il ne s’agit pas de notre part d’une bataille politique, il s’agit de faire en sorte que le pouvoir politique n’enlève pas au syndicalisme ses raisons d’être.

Nous voulons pouvoir imposer au gouvernement la discussion sur le rattrapage 1963 et la promesse solennelle d’augmentation faite et non tenue ; la revalorisation des bas salaires ; les conditions et la durée du travail.

Nous voulons discuter sur le niveau de vie réel ; nous voulons faire notre travail de syndicalistes.

C’est dans cet esprit que le Comité de liaison CFDT (CFTC), avec toutes les autres organisations syndicales représentatives, demande à tous les travailleurs des secteurs public, semi-public et nationalisé de poursuivre, les 27 et 28 janvier, l’action des 2 et 11 décembre.