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La Société de conditionnement « Fina-Flora » ferme ses portes et licencie son personnel
Le bilan sera déposé lundi au Tribunal de Commerce
Le passif atteindrait plusieurs dizaines de millions d’A.F.

Un malaise économique et social grave, puisqu’il affecte trente familles de la sous-Préfecture de la Vienne, vient d’éclater à Montmorillon. Depuis quelques temps déjà on parlait de la fermeture des « Grands Moulins » de Montmorillon dont l’exploitation connaissait bien des vicissitudes. L’on en est arrivé là, puisque lundi prochain, au Tribunal de Commerce de Poitiers, « la Société de conditionnement et de ventes de produits alimentaires » qui avait la gestion de cette industrie locale doit déposer son bilan. Cette société plus connue sous le nom de « Fina Flora », dont le président-directeur général est M. Morel d’Arieux, conditionnait en sachet de 1 kilo de la farine que des meuniers ou minotiers lui fournissait, sachets qu’elle revendait par la suite.

L’exploitation a été déficitaire puisque l’on parle d’un passif de plusieurs dizaines de millions d’anciens francs que ne viendra pas compenser un actif important, quand il pourra avoir été réalisé. De toute façon, la juridiction qui va être saisie lundi prochain aura au vu du dossier à se prononcer. Les créanciers peuvent espérer, dans un laps de temps plus ou moins long, être réglés en totalité. Le président-directeur de la S.C.V.P.A s’étant porté avaliste et ayant donné sa caution. Mais le dépôt de bilan risque néanmoins de créer à certains une gêne financière certaine et de les gêner considérablement. C’est ainsi que le principal d’entre eux a près de soixante millions d’anciens francs de créance en sa possession.

Voilà où en est la situation financière de cette société, dont l’affaire est en cours. Elle ne manque point l’on s’en doute de susciter de nombreux commentaires dans les milieux d’affaires de toute la région. Car le passif final, l’actif ayant été réalisé serait encore de l’ordre d’une quarantaine de millions d’anciens francs.

Mais à ces conséquences financières s’ajoute le problème social.

La S.C.V.P.A. employait quelques 30 employés hommes et femmes qui ont reçu hier, signée du président-directeur général, leur lettre de licenciement pour le 30 avril prochain. Trente familles se trouvent ainsi atteintes et comme les débouchés sont rares et que le marché du travail n’est guère florissant, on voit quel problème cela pose. La municipalité se trouve saisie et envisage de prendre toutes mesures utiles.