0594412/05/1965POITIERS
Le Congrès de l’Union départementale CFDT (CFTC) de la Vienne :
Réaffirme que le droit à la santé, absolument prioritaire, rend obligatoire l’accès à tous les soins pour tous les hommes et qu’en aucun cas, notamment pour des raisons financières, l’évolution des dépenses de santé et des charges qui en découlent pour l’assurance-maladie, ne doit conduire à aucun freinage des soins qui porterait inévitablement atteinte à la santé.
Proteste contre les charges indues que le Gouvernement fait supporter à la Sécurité sociale : plus de 3 milliards de francs en 1964 (300 milliards d’anciens francs), ex. : Fonds National de solidarité, 600 millions… Et la vignette, à quoi sert-elle ?
Frais de fonctionnement du Ministère du Travail : 35 millions.
Charge des amortissements d’immeubles et frais de formation des étudiants inclus dans le prix de journée des hôpitaux pris en charge par les caisses : 300 millions.
Prélèvement de 1milliard de francs (lourds) sur les Allocations familiales, etc…
Constate que le coût des soins est fonction d’une mauvaise organisation sanitaire tant en ce qui concerne les praticiens, les hôpitaux que la production et la distribution des produits pharmaceutiques.
En conséquence, l’UD CFDT réclame :
- La consolidation et le développement du système des Conventions collectives.
- La nationalisation de l’industrie pharmaceutique, ce secteur étant le plus livré aux profits sur la maladie.
- La révision du cadre des prix pharmaceutiques à la production (mettre fin à la pratique actuelle de sortie de nouvelles spécialités dans le seul but de majoration des prix) nationalisation du conditionnement et la réduction des marges bénéficiaires à la distribution (l’expérience des pharmacies mutualistes en montrant la possibilité).
- Le dégagement des prix de journée des hôpitaux de toutes les charges qui doivent être supportées par l’État (équipement, recherche et enseignement).
- L’accélération de la construction et de la modernisation des hôpitaux pour répondre aux besoins en lits et permettre une organisation rationnelle des services ainsi que le développement de la médecine plein-temps, facteur de soins de qualité et d’utilisation rationnelle de l’équipement.
- Une organisation efficace de médecine préventive s’adressant à l’ensemble de la population.
- L’élimination progressive mais radicale du rapport financier entre les médecins et les assurés sociaux.
- La reconnaissance en acte et pas seulement en parole du droit prioritaire à la santé, ce qui signifie que le Gouvernement doit prendre des mesures et des moyens de financement correspondants et s’interdire toute action pouvant directement ou indirectement porter atteinte à ce droit.
le 23/02/2022 à 18:43
Source : Centre Presse
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