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Aujourd’hui le personnel des bureaux de poste du département est appelé à effectuer une journée d’action qui pourra être marquée par des arrêts de travail.

C’est sur l’initiative des centrales CGT et CFDT que ce mouvement revendicatif est lancé.

Elles estiment que les conditions de travail des agents des PTT ne cessent de se dégrader. En effet, depuis 1961, le trafic postal s’accroît entre 7 et 10 %, alors que l’effectif du personnel ne dépasse jamais 3 %.

D’ici 1985 les études de prospection de l’administration prévoient un trafic quotidien de 80 millions d’objets de correspondance.

Les organisations syndicales estiment en outre qu’il faudrait au minimum 20.000 postiers en plus. Or, poursuivent les syndicalistes, au budget de 1964 il n’a été accordé que 8.400 emplois nouveaux, à celui de 1965, 7.500 et pour 1966 les prévisions s’avèrent du même ordre.

Le rapporteur UNR du budget des PTT à l’Assemblée nationale, a reconnu à plusieurs reprises cette « pénurie des effectifs ».

Cette situation est grave. Elle se traduit pour le public par une baisse de qualité des services rendus (retard du courrier, attente prolongée aux guichets, retard dans les opérations).

Telles sont en résumé les raisons qui amènent le personnel des bureaux de poste à suivre aujourd’hui une journée revendicative.