« Retour

0596617/06/1965ITEUIL

LES OUVRIERS DE L’USINE PAPAULT SE GROUPENT POUR LEUR DÉFENSE

Ils exigent le paiement des arriérés de salaires

Après un flottement, les ouvriers de l’usine poitevine de Papault viennent de créer une section syndicale pour la défense de leurs intérêts communs. C’est à la suite de deux réunions qui se sont tenues à la mairie d’Iteuil, dans une salle mise à la disposition des ouvriers par M. Manteau, que cette décision fut prise.

Mercredi matin, en effet, à l’initiative de l’UD CGT, M. Henri Puygrenier, délégué régional (Haute-Vienne) de la Fédération nationale CGT papier-carton, et M. Laumont, secrétaire général de l’Union départementale, tenaient une première réunion. M. Manteau, invité par les ouvriers, y participait.

Après un échange de vues, M. Manteau précisa qu’il ne tenait pas à politiser le problème. Puis il réaffirma que, quel que soit le syndicat (M. Manteau avait précisé auparavant qu’il eut aimé voir un plus large éventail syndical), il donnerait son appui total pour que les intérêts des ouvriers de Papault soient respectés.

M. Puygrenier, à son tour répondit qu’il s’agissait là d’une initiative syndicale de la Fédération nationale qu’il représentait et que la décision finale appartenait en définitive aux ouvriers.

Comme il l’avait fait la veille à Saint-Junien, M. Puygrenier analysa la situation. Il précisa que le groupe Ménigault était en difficulté depuis la fin de l’année 64. En effet, devait-il dire, les investissements furent trop considérables en un laps de temps court, d’où la difficulté de réaliser des amortissements rentables. Poursuivant l’étude des facteurs propres à chaque entreprise du groupe, M. Puyrgenier entama le chapitre de la défense des intérêts.

« L’objectif numéro un est, dit-il, le paiement des salaires dus. A Saint-Junien nous avons demandé des engagements précis, à savoir le paiement des salaires au plus tard vendredi matin à 10 heures ».

Puis il parla du mécanisme juridique qui se mettra en place à l’issue de la décision du Tribunal de commerce de Tours et des droits auxquels peuvent prétendre les ouvriers. Il conclut en mettant la nécessité de s’organiser afin d’engager la lutte pour la défense des intérêts du personnel.

Dans l’après-midi, une seconde réunion eut lieu devant un auditoire plus nombreux. Les syndicalistes développèrent les mêmes arguments. A l’issue de cette réunion, les ouvriers décidèrent de créer une section syndicale, se rendant ainsi solidaires des ouvriers de Saint-Junien.

Mandatés par le personnel, MM. Laumont et Puygrenier furent reçus par la direction de Papault et à qui ils demandèrent instamment que les salaires arriérés soient payés au plus tard vendredi matin à 10 h.

Une mise au point du Ministère des Finances

A propos des informations relatives à la situation des Papeteries de la Haye-Descartes, on indique rue de Rivoli, que la proposition faite au Ministère des Finances par les banquiers de la société « n’était qu’une reprise déguisée de la formule initiale de financement par un groupe étranger ».

Le Ministère des Finances, souligne-t-on de même source, se déclare toujours disposé à examiner une solution française du problème.

 

 

le 28/02/2022 à 16:03

Source : Centre Presse

papeterie, licenciements, pouvoirs publics, assemblée

« Retour

Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org

Site UD 86 - Espace militants - Espace formation