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Ce dépôt de bilan plonge 2.500 personnes dans l’inquiétude

Saint-Junien - Au cours d’une réunion tenue hier matin sur les lieux de travail, les ouvriers de l’entreprise Cartonneries Ménigault ont appris qu’ils allaient percevoir dans la journée, ou au plus tard aujourd’hui samedi, leurs salaires du mois de mai. Il en va de même pour le personnel de l’usine de Saint-Léonard et celle de Papault à Iteuil (Vienne).

Les fonds nécessaires ont, en effet, été débloqués par l’administrateur désigné par le Tribunal de commerce de Tours.

Par ailleurs, on apprend que jeudi prochain une réunion aura lieu au Ministère de l’Industrie et du Commerce, à laquelle seront présents les délégués syndicaux CGT et CFDT.

2.500 personnes dans l’angoisse

Après le dépôt de bilan des papeteries de La Haye-Descartes, Cartonneries Ménigault, la plus grande inquiétude s’étend sur tout le personnel, car le licenciement de 400 ouvriers au moins est inévitable. Cette mesure à court terme pèse particulièrement sur l’usine de Balesmes, en Indre-et-Loire, qui assure la fabrication de papiers impression et écriture, et qui doit cesser son activité.

Les usines de cartonnerie de Papault, Maqueteau et Saint-Junien seraient moins menacées dans l’immédiat en raison de l’autorisation temporaire accordée par le Tribunal de commerce de Tours, lors de sa réunion exceptionnelle du 17 juin pour la continuation de la fabrication.

Le problème du reclassement

Le reclassement des ouvriers de l’usine de Balesmes se heurte à de graves difficultés en raison des possibilités d’emplois très limitées dans la région. Seules la société Everitube, fabrication d’amiante, ciment et polyester qui vient de se créer à la limite des communes de Balesmes et de La Celle-Saint-Avant, et la société Barbot, hangars métalliques, pourraient offrir quelques emplois.

Les familles touchées par cette crise comprennent environ 2.500 personnes et 35 % des hommes ont de 45 à 65 ans. Le personnel féminin de l’entreprise représente le tiers du total des effectifs. Dans de nombreux cas l’homme et la femme travaillent ensemble. D’autre part, un grand nombre d’ouvriers qui sont logés dans la cité de l’usine de Balesmes ont acquis le logement qu’ils occupent et doivent en payer le montant mensuellement.

Une enquête sociologique en vue de favoriser un reclassement, et l’inscription des ouvriers en chômage à l’ASSEDIC est en cours à la mairie de La Haye-Descartes. D’autre part, un comité de défense des travailleurs a été constitué et a obtenu une entrevue à la Préfecture de Tours, au cours de laquelle l’assurance lui a été donnée que les salaires dus seraient payés.