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Nous mentionnions dans notre édition de samedi dernier qu’un différend opposait le personnel des Ets Van-Houten à la direction centrale de Paris dont le représentant, M. Desnos, était venu spécialement sur place pour donner son opinion sur l’opportunité d’accorder au personnel l’augmentation de 2 % à compter du 1^er septembre, augmentation en accord avec le récent relèvement du SMIG.

C’est devant le refus catégorique d’accorder cette augmentation que les employés de la société décidèrent ce mouvement revendicatif, le premier dans la maison.

Ce malaise durait d’ailleurs depuis un certain temps, car le maintien à leur niveau actuel des salaires était assorti d’une suppression de primes de vacances qui étaient versées depuis 1958 et d’une prime de fin d’année servie depuis 1957.

Ces différentes revendications ont fait l’objet d’une lettre du personnel à M. Lhomme, directeur de la filiale de Chauvigny, qui semble partager les vues de son personnel, sur les motifs de ces revendications.

Ce regrettable incident a été porté à la connaissance de l’Inspection du Travail de la Vienne dont un représentant pourrait venir aujourd’hui s’entretenir de la situation avec M. Lhomme. Par ailleurs, il ne fait pas de doute que la direction centrale de Paris ait été avisée de ce mouvement.

Cette grève de vingt-quatre heures n’est qu’une grève d’avertissement et seule la décision de la direction centrale sur les légitimes revendications du personnel nous permettra de juger de l’avenir.