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0599426/10/1965CHATELLERAULT

LE DÉPÔT DE BILAN DE LA SOCIÉTÉ DE CONSTRUCTION BLANCHARD CONDAMNE 182 OUVRIERS AU CHÔMAGE

Les chantiers de Montmorillon, Châtellerault, Civray arrêtés

Un problème grave se trouve posé à Châtellerault dans le monde du travail, après le licenciement de 182 employés de la Société anonyme de Construction Blanchard qui ont reçu, hier, leur lettre de licenciement. Situation angoissante pour 182 familles, dont les responsables se trouvent pour un court laps de temps, espérons-le, sans travail.

Ce problème fut d’ailleurs évoqué par M. Abelin, député-maire de Châtellerault, au cours de la récente réunion du Conseil municipal. Les services de la sous-préfecture, comme la municipalité et les services de la Main-d’œuvre, prévenus de la situation, sont amenés à pallier cette situation dans la mesure des moyens qu’ils ont à leur disposition.

Il n’en demeure pas moins que la situation est critique aussi bien pour les ouvriers et leurs familles que pour les chantiers importants qui sont en cours.

La société anonyme de construction Blanchard, qui débuta à Marigny-Marmande en Indre-et-Loire, transféra son siège à Dangé.

Spécialisée dans les travaux de construction de logements collectifs, elle connut une croissance et une expansion rapides, ouvrant des chantiers dans la région du Centre-Ouest, notamment pour notre département, à Châtellerault, Montmorillon, Civray où elle en a encore, mais aussi à Rochefort, La Rochelle, Angoulême.

Cette entreprise compta jusqu’à 450 ouvriers et employés.

Les difficultés et le dépôt de bilan

Mais les difficultés vinrent. Le problème financier devenait plus angoissant depuis un an. Il a abouti, lundi dernier, au dépôt du bilan de la société et au règlement judiciaire. Le passif, qui n’a pu être encore évalué - le dernier bilan ayant été établi l’année dernière – serait, dit-on, de 200 à 250 millions d’anciens francs.

Samedi dernier, en attendant que la situation soit exactement éclaircie du point de vue comptable, la décision était arrêtée d’envoyer leur lettre de licenciement aux 182 ouvriers de l’entreprise, le personnel administratif restant en place pour aider les liquidateurs dans leur travail d’épuration des comptes.

Chantiers arrêtés, marché du travail réduit en hiver

Cette décision, prise en dernier ressort, crée donc non seulement pour Châtellerault, mais aussi pour la région, une situation sérieuse.

Ce débauchage massif intervient, en effet, à une période où dans le bâtiment, en raison de la saison d’hiver qui s’avance, le marché du travail devient plus restreint. D’autre part, les chantiers en cours se trouvent arrêtés et les marchés qui étaient passés pour de nouveaux chantiers sont suspendus, ce qui fait que des retards importants auront lieu dans le domaine de la construction, qu’elle soit en cours ou à faire.

On espère quand même

Hier soir, une réunion s’est tenue à Châtellerault, réunissant les créanciers et co-traitants et on espère que les chantiers, momentanément interrompus, pourront être repris par des tiers et ainsi le réembauchage du personnel licencié serait en totalité ou en partie effectué.

Pour les employés qui habitent Châtellerault, Naintré, Cenon, le fonds de chômage pourra fonctionner. Mais il y a aussi les autres qui demeurent dans la périphérie châtelleraudaise et au-delà, sur le sort desquels il faudra statuer.

Voici comment se présente la situation. Elle est angoissante pour cent quatre-vingt-deux familles de notre département.

 

 

le 28/02/2022 à 17:57

Source : Centre Presse

bâtiment, fermeture, licenciement

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