0599728/10/1965POITIERS
Une déclaration de l’UD CGT
On nous communique :
« Une nouvelle fois les travailleurs de la Vienne sont touchés par la disparition d’entreprises. Les faillites ou liquidations judiciaires se poursuivent à un rythme accéléré.
« Depuis quelques années nous avons connu la disparition de la C.B.M., la liquidation de la S.AM.E.L.E.C., société qui a repris ses activités avec un personnel réduit, qui n’a pas encore payé les salaires dus au moment de la liquidation et qui licencie une nouvelle fois ; la disparition de la Brasserie de Montmorillon, des Moulins de Villars, les licenciements aux Constructions métalliques de Civray, la liquidation des papeteries Ménigault, touchant les travailleurs du nord du département, celle de la Manufacture poitevine de sacs et maintenant la liquidation des Établissements Blanchard.
« A cela il faut ajouter que depuis le 15 octobre1961 la Manufacture d’Armes de Châtellerault a vu son effectif diminuer de plus de 50 % par la disparition de plus de 800 emplois ; d’autres licenciements s’effectuent chez Foucault-Soulier, à la Société de Conditionnement de Saint-Benoît, des réductions d’horaires sont en cours ou prévus à Poitiers, Châtellerault, Civray, etc…
« Les salaires du département de la Vienne sont parmi les plus bas de France (l’Institut de la statistique indique que les salaires de la région Poitou-Charentes sont inférieurs de 23,8 % à ceux de l’ensemble de la France) ; cette situation s’aggrave encore par le chômage qui se développe avant l’hiver, les réductions d’horaires sans compensation sur les salaires, les faillites ou liquidations judiciaires.
« Sur la situation des travailleurs dont l’entreprise dépose le bilan, l’Union départementale tient à mettre les travailleurs en garde contre les promesses des patrons ou des diverses personnalités. En effet, pour le personnel ouvrier, seul le salaire des derniers 15 jours est considéré comme super-privilégié et payé en général immédiatement ; pour les employés ce super-privilège est porté à un mois.
« Or, très souvent, l’entreprise n’a pas payé les salaires depuis 1 mois, voire 2 ou 3 mois, ces sommes dues aux ouvriers deviennent privilégiées mais passent après le fixe, la Sécurité sociale et, en général, si elles sont payées, elles le sont par acomptes qui s’échelonnent sur plusieurs années.
« Les fermetures d’entreprises, les licenciements, les réductions d’horaires ont pour conséquences la réduction du pouvoir d’achat, l’organisation du chômage au moment où une main-d’œuvre jeune arrive sur le marché du travail. Ainsi le blocage des salaires, le ralentissement économique sont la conséquence du plan de stabilisation dénoncé depuis le début par notre organisation.
« Nous sommes loin des discours optimistes des ministres et du Chef de l’État sur l’essor économique et sur l’amélioration des conditions d’existence des travailleurs.
« Tenant compte de cette situation, l’Union départementale des Syndicats CGT appelle tous les syndicats, tous les militants, tous les travailleurs du département à mener l’action contre tous les licenciements et à exiger :
- L’augmentation des salaires dans les entreprises du département.
- La réduction du temps de travail sans diminution du salaire effectif.
- La création d’un fonds de chômage départemental.
- La retraite à 60 ans et 55 ans pour les femmes avec le maximum de pension.
« Elle demande aux travailleurs du département de ne plus accepter de travailler lorsque l’entreprise ne règle pas les salaires aux dates prévues, les travailleurs en faisant toujours les frais.
le 28/02/2022 à 19:18
Source : Centre Presse
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