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Le travail continue pour les 45 employés

L’annonce faite hier en nos colonnes de la transformation en faillite de la liquidation judiciaire prononcée contre la Manufacture Poitevine de Sacs, a suscité une légitime émotion dans le monde du travail.

La situation de cette entreprise poitevine a fait l’objet, au cours des dernier mois, de plusieurs études très précises, qui ont abouti au jugement rendu par le Tribunal de Commerce.

Un million de passif

Cette situation laisse apparaître un passif de 103.780.000 AF et dans ces conditions, la poursuite de l’activité de la société ne pouvait être envisagée sous la forme qu’elle avait au cours de ces derniers mois.

C’est pourquoi M^e Delmotte, syndic, a désigné dernièrement un directeur administratif, M. Nicollet, qui est chargé de la gestion de l’affaire et qui succède au gérant statutaire, M. Angevin.

Tout tenter pour sauver la société

Devant une telle situation, la tâche de M. Nicollet apparaît lourde, mais, nous a-t-il déclaré : « Je suis décidé à tout mettre en œuvre pour tenter de sauver cette entreprise, afin de conserver leur emploi au 45 employés ».

Et d’abord tenter de convaincre les créanciers.

« J’affirme que, bien gérée, l’affaire est rentable, précise t-il en exposant son programme :
Refonte des chaînes, réorganisation du réseau de vente, meilleure étude des prix de revient.

Des projets

Pour arriver à ces résultats, M. Nicollet compte prospecter une nouvelle clientèle, reprendre l’ancienne, prévoir au besoin de travailler à façon, adjoindre pour le compte de firmes des fabrications industrielles, telles que gaineries, emballages plastiques, etc…

Enfin, intéresser de gros créanciers qui seraient disposés à effectuer soit un rachat, soit une fusion.

A ces conditions seulement, l’affaire sera sauvée.

Une prochaine réunion des créanciers, ils sont 200, va se tenir prochainement.

Le travail continue

Pour le moment donc, le travail continue et le personnel dont les salaires (à la seule exception des congés annuels) ont pu être payés, reste en place.

Telle se présente aujourd’hui la situation de cette entreprise. Tout est mis en œuvre pour la sauver. Pour ses employés, pour la vie économique de Poitiers et de notre région, déjà sérieusement affectée dans d’autres domaines, nous souhaitons que les efforts accomplis soient couronnés de succès.