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A la suite de la journée revendicative des Travailleurs de l’État, les syndicats CGT-FO des personnels techniciens, administratifs et ouvriers ont remis la motion suivante au directeur de la Manufacture d’Armes de Châtellerault.

Les syndicats CGT-FO des personnels techniciens, administratifs et ouvriers de la Manufacture d’armes de Châtellerault, à l’occasion de la journée du 29 mars 1966 ;

Revendiquent
1. Pour les personnels ouvriers :
   - l’application correcte du décret du 22 mai 1951,
   - la parité de la prime Paris-Province,
   - la reprise immédiate des reclassements au groupe supérieur des ouvriers spécialisés et professionnels âgés de 59 ans,
   - majoration d’annuités pour les « insalubres »,
   - rétablissement des avantages supprimés par les textes nouveaux (départ à 55 ans du personnel féminin, service hors Europe, etc…).

2. Pour les personnels à traitement mensuel :
   - l’octroi d’augmentations équivalentes des rémunérations de base en valeur absolue dans les secteurs publics et para-publics,
   - le rattrapage progressif du retard pris,
   - la revalorisation du traitement de base,
   - le développement de la grille indiciaire 100-800,
   - la réforme des catégories C et D,
   - révision du statut des personnels techniques :
     • a) carrière continue avec indice terminal 430,
     • b) classe exceptionnelle, indice 460,
     • c) grade supérieur, indice 500.

3. Pour l’ensemble des personnels
   - mise en paiement rapide des pensions révisées compte tenu de la suppression de l’abattement du 1/16^e,
   - extension à tous les retraités sans discrimination (ex – proportionnels) des dispositions nouvelles,
   - congés de 26 jours ouvrables pour l’ensemble des personnels (régime hebdomadaire de travail de 5 jours),
   - paiement d’une prime de vacances,
   - reconduction annuelle des congés supplémentaires accordés aux médaillés du travail.

4. Maintien des Établissements des Armées et du niveau de l’emploi :
   a) exécution des fabrications d’armement et de l’entretien des matériels dans les établissements appartenant à l’État,
   b) arrêt de la déflation des effectifs qui obéit à des impératifs politiques beaucoup plus que budgétaires ou techniques,
   c) réorganisation du potentiel industriel des armées afin de l’orienter vers des techniques de pointe.

En particulier, devant l’impossibilité de reclassement des personnels dans l’industrie châtelleraudaise, maintien des commandes à la Manufacture et, pour les personnels fonctionnaires, dégagement des cadres en cas de compression d’effectifs.