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0609003/05/1966POITIERS

A LA RÉUNION DE L’UD CGC

M. Malterre, président national, définit les objectifs des cadres

M.André Malterre, président de la Confédération générale des cadres, a présidé les assisses de l’assemblée de l’Union départementale CGC qui s’est tenue à Poitiers, samedi, dans les Salons de Blossac. A l’issue des travaux auxquels participèrent une centaine de cadres de la Vienne et des départements voisins, M. Malterre a bien voulu nous accorder une interview.

- Monsieur le Président, la CGC participera-t-elle aux mouvements revendicatifs du 17 mai prochain

- La Confédération ne participera pas à la grève. En premier lieu par ce qu’elle n’a pas été pressentie par les centrales syndicales, ensuite parce qu’elle négocie actuellement avec le CNPF. Toutefois la décision définitive ne sera prise que par le Comité directeur la semaine prochaine

- Quels sont les objectifs actuels de la CGC sur le plan de l’entreprise ?

- Nous aspirons à une meilleure information des cadres. Nous la concevons par la création d’une commission des cadres au sein de l’entreprise et par l’application des Convention collectives. Ceci implique de notre part la discrétion nécessaire qui s’y attache. Sur le plan professionnel, nous sommes partisans de l’intéressement sur les revenus, à condition que cela se fasse librement sur le plan d’une Convention collective et non par le truchement d’une caisse interprofessionnelle. En outre, nous avons déposé une proposition de loi pour qu’en cas d’absence d’une Convention l’on applique une convention la plus proche de celle intéressant le secteur intéressé.
M. Malterre poursuit en parlant de l’action en faveur des agents de maîtrise :

- Ceux-ci doivent bénéficier des avantages en matière de retraite analogues à ceux des cadres. Un avenant a été signé portant le taux de 2 à 4 % pour les non cadres. En outre, des modifications pour favoriser les agents de maîtrise seront apportées aux Conventions régionales.

- La position de la CGC devant la politique des revenus ?

- La politique des revenus est en fait responsable du malaise social actuel. Il est évident qu’un chef d’entreprise ne tient pas à répartir largement la manne et que seul l’État fixerait alors le taux des augmentations de salaires. L’État c’est le Gouvernement. Actuellement la main-d’œuvre ne manque pas et des poches de chômage apparaissent. Cela n’apparaît donc pas une nécessité. La politique des revenus, qu’elle soit imposée par les Pouvoirs publics ou par le patronat, n’aboutirait qu’à une police des salaires.

M. Malterre évoque ensuite la nécessité d’un recyclage permanent des cadres, soit en raison des modifications de structures de l’entreprise, soit en raison des modernisations des méthodes et des techniques.

- Monsieur le Président, vous êtes questeur au Conseil économique et social. On parle de reprise économique. Qu’en pensez-vous ?

- La reprise constatée depuis 1965 est partielle. Elle n’intéresse pas toutes les professions ni toutes les régions. Elle ne touche que les biens de consommation, mais pas la sidérurgie, la construction, les chantiers. Alors un problème se pose. Cette reprise partielle va-t-elle entraîner une reprise des investissements ? Actuellement on ne peut le dire.

Pour conclure, M. Malterre parla de l’action de la CGC en faveur d’une fiscalité aussi juste que réaliste.

H.S.

 

 

le 21/03/2022 à 13:32

Source : Centre Presse

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