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0613624/09/1966POITIERS

A PROPOS DE LA CONVENTION DES BASES ALLIÉES

Une motion déposée à la Préfecture

Hier après-midi, une délégation composée de MM. Pasecki et Rondeau, de Poitiers et Ferrioux de Châtellerault, a déposé à la Préfecture la motion suivante à propos de la convention sur les Bases alliées :

« Après nos efforts et de nombreuses démarches, une délégation du Bureau national de défense des Employés des Bases alliées a eu l’honneur d’être reçue au Cabinet de M. le Premier Ministre.

« Lors de cette entrevue, notre délégation a pu détailler à Monsieur le Chargé de mission auprès de Monsieur Pompidou, les justes revendications nées des problèmes sociaux et humains soulevés par les décisions exigeant le retrait des troupes alliées du territoire français.

« Ces revendications ont été et restent les mêmes :
« 1. Reclassement équitable et rapide si possible dans la région.
« 2. Une indemnité de licenciement égale à un mois de salaire par année d’ancienneté et pour tout le personnel.
« 3. Le maintien du salaire intégral pendant la période de non emploi, quel que soit le temps de ce chômage (versement d’un complément au 35 pour 100 de salaire prévu par les ASSEDIC).
« 4. Versement de l’indemnité de licenciement aux personnes trouvant un emploi dès maintenant et d’un complément de salaire aux personnes trouvant un emploi à salaire inférieur soit dès maintenant, soit après leur licenciement.
« 5. Effet rétroactif de ces mesures au 20 mars 1966.

« Vous avez déjà pu prendre connaissance des dispositions prises à notre égard par les décisions ministérielles du 20 septembre 1966.

« Le Bureau national, appuyé par les vingt-cinq mille (25.000) employés des bases alliées et par le personnel d’appoint, juge toutefois ces mesures insuffisantes.

« Le reclassement s’avérant difficile dans les régions touchées, les sommes allouées à cette date ne permettant pas aux familles de subvenir décemment à leurs besoins, et estimant que des problèmes créés par le Gouvernement doivent être résolus par ce dernier, nous vous prions instamment, Monsieur le Préfet, de faire part à Monsieur le Premier Ministre de notre inquiétude et de notre amertume devant les sombres perspectives qui nous sont offertes.

« Les employés veulent aujourd’hui manifester leur mécontentement dans le calme et la dignité mais sont décidés à poursuivre leur action à l’échelon national, jusqu’à l’aboutissement de leurs justes revendications ».

 

 

 

le 12/04/2022 à 13:37

Source : Centre Presse

comité, motion, délégation, pouvoirs publics

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