0060615/03/1909POITIERS
Samedi soir a eu lieu, à l'Hôtel de ville, la fête annuelle de la Bourse du Travail (...).
Peut-être en raison de l'interdiction des tombolas, peut-être parce que la solidarité militaire donnait son banquet et son bal, peut être aussi à cause de l'ouverture de la foire ou encore du mauvais temps, la fête paru avoir attiré moins de monde que les années précédentes ce qui ne veut pas dire, toutefois, qu'elle n'ait point eu de succès.
A 9 h 1/2 (...) M. Audinet, le sympathique secrétaire de la Bourse annonce la conférence et M. Georgel, avocat-conseil de la Bourse, prend la parole pour traiter le sujet suivant : l'influence du syndicalisme sur la transformation économique de la classe ouvrière.
Avec son admirable talent d'orateur M. Georgel expose l'état d'infériorité dans lequel se trouve les syndiqués français vis à vis des syndiqués étrangers. Cela tient, dit-il, à ce que l'ouvrier français comprend mal ses intérêts ; il ne veut pas mettre la main à la poche pour aider le syndicat dans ses luttes économiques. Et cependant s'il savait faire les sacrifices nécessaires il lui serait facile d'obtenir certaines satisfactions immédiates. Mais alors même, poursuit l'éloquent conférencier, que des satisfactions immédiates ne seraient point permises il n'y aurait point là une raison suffisante pour ne pas combattre car il ne faut pas seulement songer au présent mais à l'avenir qu'il importe de préparer. (vifs applaudissements).
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le 19/04/2020 à 17:10
Source : L'Avenir de la Vienne
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