0615809/11/1966POITIERS
Employeurs et salariés n’ont pu se mettre d’accord
Les Syndicats départementaux de l’agriculture CFDT, CGT-FO et CGC nous font parvenir un communiqué dont nous extrayons les passages principaux suivants à propos de la discussion de la Convention collective.
« Depuis un an, une commission mixte, groupant les délégués des syndicats d’employeurs et d’ouvriers agricoles, tenait des réunions afin de conclure une Convention collective s’appliquant aux exploitants agricoles de polyculture et d’élevage du département. Or, au cours de la dernière réunion, le 14 octobre dernier, les deux parties en présence n’ont pas réussi à se mettre d’accord, ce qui a amené les délégations des employeurs à quitter la séance. Les difficultés se rapportant au mode de calcul du salaire de référence (ou valeur du point) par le coefficient.
En effet, les délégations ouvrières avaient proposé un éventail de coefficients allant de 100 à 160, tandis que les délégations patronales nous proposaient de 100 à 135 ; finalement des concessions plus ou moins importantes, ayant été consenties de part et d’autre, les positions étaient les suivantes au moment de la rupture : propositions ouvrières de 100 à 150 ; propositions patronales de 100 à 140, le salaire de référence retenu étant le SMIG zone 5. Si les délégués ouvriers se montraient intransigeants sur le coefficient 150, ils proposaient par contre de négocier un salaire de référence entre le SMAG et le SMIG. Ils se sont heurtés alors à l’intransigeance totale des employeurs, ceux-ci, en effet, voulaient à tout prix maintenir le SMIG comme salaire de référence, ceci dans un souci de parité à l’égard de leurs employés.
La proposition patronale nous donnait finalement un salaire horaire de 2,75 environ, pour un ouvrier hautement qualifié.
Bien sûr, nous regrettons beaucoup de n’avoir pu réussir à conclure une Convention collective acceptable, nous le regrettons surtout pour les ouvriers âgés qui devront attendre encore une retraite complémentaire, mais nous ne pouvions pas non plus accepter des conditions qui refusaient de reconnaître la valeur professionnelle des ouvriers les plus qualifiés, un tel accord aurait légalisé des abus certains.
« Les délégations ouvrières, conscientes de leurs responsabilités, osent espérer que les délégations patronales reviendront sur leur intransigeance, qu’elles voudront bien reconnaître et concrétiser la valeur professionnelle de leur personnel en acceptant un coefficient qui, sans être celui de l’industrie, tendrait à s’en approcher.
Sur ces bases, les délégations ouvrières sont toujours prêtes à reprendre les discussions ».
le 12/04/2022 à 19:20
Source : Centre Presse
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