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On nous communique :

Les Unions départementales CGT et CFDT appellent les travailleurs à envoyer de larges délégations auprès des Pouvoirs publics et du patronat le mercredi 23 novembre, entre 18 h. et 18 h. 45, devant la Préfecture (en ce qui concerne les services publics et nationalisés), à la Chambre patronale (pour l’industrie privée) 35, rue du Marché. Pour les autres communes, devant les sous-préfectures et les mairies.

Les Unions départementales CGT et CFDT invitent les travailleurs à manifester leur volonté de continuer l’action commune engagée depuis janvier 1966.

Les travailleurs demandent d’abord au patronat et aux Pouvoirs publics de participer à des négociations véritables sur leurs revendications, en particulier sur :
- L’amélioration du pouvoir d’achat, des conditions de vie et de travail.
- Négociation des salaires réels.
- Suppression des abattements de zone.
- Réduction de la durée du travail.
- Amélioration des conditions de vie des catégories défavorisées.
- Défense et extension des droits syndicaux dans l’entreprise.
- Défense et amélioration de la Sécurité sociale et des régimes de retraites complémentaires.
- Indemnisation contractuelle du chômage partiel.
- Réduction des dépenses improductives en vue de l’accroissement des investissements publics.
- Garantie du droit à l’emploi par l’implantation d’industries nouvelles (maintien en activité de la Manufacture de Châtellerault).
- Refonte de la fiscalité.

Dans le département de la Vienne, le patronat ou bien multiplie les atermoiements (métallurgie) ou bien rompt pas son intransigeance les négociations (agriculture) ou bien refuse délibérément toute discussion (bâtiment).

Les travailleurs de la Vienne sont conscients de la gravité de la situation de l’emploi dans leur département à la suite de la fermeture des bases américaines et de celle qu’on peut craindre prochaine, de la Manufacture de Châtellerault ; ils savent quelles difficultés les jeunes sortant d’apprentissage ou de l’école éprouvent à trouver un emploi. Le niveau de salaire reste toujours aussi anormalement bas.

Des créations d’emplois sont possibles et nécessaires et les travailleurs du département de la Vienne refusent d’être plus longtemps la réserve de main-d’œuvre à bon marché pour les grandes entreprises.