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Dans les ateliers de désobusage

Malaise dans le monde du travail dans le sud de notre département à la suite des licenciements décidés par la direction de la société de transformation et de récupération industrielle qui, on le sait, s’est installée au camp de la Brunetière, sur la commune de Saint-Martin-l’Ars.

La société, dont le siège est à Paris, a monté là une chaîne de désarmorçage d’obus et de différentes autres munitions provenant des stocks qui sont réformés.

Du fait de cette implantation au centre d’une région qui n’est guère favorisée et pour laquelle le problème de la main-d’œuvre se pose avec une particulière acuité, on avait nourri de grands espoirs et, jusqu’à ces temps derniers cette affaire, qui employait 87 personnes en octobre, y compris des cadres, assurait à la région un développement appréciable.

Or, il s’est trouvé au cours de ces derniers mois une récession sur le marché des munitions due au départ des troupes U.S. et à une conjoncture peu favorable sur les autres marchés alimentant ce centre de désobusage, ce qui a conduit la direction de la société à prendre des dispositions qui ont abouti à des licenciements. C’est ainsi que, dans le courant de décembre, 21 employés ont été avisés – le mois de préavis étant donné – qu’à compter de janvier ils ne pourraient plus continuer à travailler à l’entreprise. D’autres licenciements auront lieu courant février : 24. L’effectif pourrait être ramené à 29 employés et 6 cadres.

Les services préfectoraux, les services de main-d’œuvre et du travail ont été saisis de ce problème. Il faut signaler qu’une étude est en cours pour une transformation ou une reconversion des bâtiments vers une autre activité de manière à pallier à cette situation.