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Hier, comme nous l’avons annoncé, le nouvel Hôtel de ville a été inauguré par un mariage, celui de M. Parenteau-Dubeugnon avec Mlle Pervinquière.

Une foule nombreuse stationnait aux abords du monument et dans l’intérieur, de sorte que la noce eut toutes les peines du monde à se frayer un passage pour sortir de la salle étroite, dégarnie de mobilier, où le mariage avait été célébré et qui était encombré de curieux. Il a même fallu que les sergents de ville fissent écarter la foule. Les habits de noirs qu’ils étaient en entrant, sortirent de là tout blancs.

M. le maire, à son arrivée, avait été accueilli par les ouvriers qui lui présentèrent un bouquet et reçurent, dit-on, des marques de la générosité du premier magistrat de la ville. Un autre bouquet avait été réservé pour la mariée ; celui-là fut encore plus généreusement récompensé. Les ouvriers ont dû toute la journée boire à la santé des jeunes époux et, il est à croire qu’ils n’auront pas oublié M. le maire.

Enfin, après la cérémonie, des ouvriers fumistes montèrent dans le campanile et frappèrent la cloche de l’horloge avec des bâtons, voulant sans doute imiter les joyeux carillons des villes du nord. Ce n’est pas leur faute s’ils n’ont pas réussi.

Au nouvel Hôtel de ville, on vient aussi de donner un nouveau concierge ; l’ancien a été remplacé ; on l’aura sans doute jugé trop vieux pour figurer un aussi beau monument.