CGT

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Dans sa réunion du 18 mars 1921 l’Union des Syndicats ouvriers de Chauvigny a voté les trois ordres du jour suivants à l’unanimité :

1° Le Comité Intersyndical de l’Union des syndicats réuni le 18 mars, Hôtel deVille, après discussion sur la dissolution du Syndicat des Instituteurs de la Vienne, proteste énergiquement contre cette atteinte aux droits des travailleurs intellectuels réclamés dans la Charte des Droits de l'Homme, et s’élève contre la pétition organisée par des adversaires de classe envers notre camarade Léa Giraud, institutrice à Villeneuve et trésorière du Syndicat, pétition déshonorante qui a pour but son déplacement, faire enlever de sa classe ses élèves et pour objet de calomnier une vaillante syndicaliste à qui l’administration de l’Enseignement n’a à faire aucun reproche dans son service.

2° Le Comité Intersyndical, ému par de coup de force des 80 fonctionnaires du Comité national confédéral, proteste contre l’exclusion des syndicats minoritaires de la grande famille ouvrière, regrette que la CGT qui devrait être l’organisme de la liberté de pensée, méconnaisse cette liberté, et affirme qu’elle saura résister pour maintenir l’Unité Ouvrière sur le terrain économique en rappelant aux responsables de la division qu’ils préparent, que le syndicalisme poursuit l’abolition du salariat et du patronat et l’établissement du communisme par l’action révolutionnaire.

3° Le Comité Intersyndical, après avoir entendu relater l’incident au cimetière sur la tombe de Camille Périvier, victime de la guerre, proteste contre les paroles haineuses d’un ancien colonel, paroles douloureuses en cette circonstance, qui ne sont qu’un appel à la haine et à une nouvelle guerre où le sang répandu ne servirait que les intérêts capitalistes.