0627222/02/1967CHATELLERAULT
On nous communique :
Le 17 février 1967, le ministre des Armées a convoqué les Fédérations des travailleurs de l’État à une réunion pour discuter du problème de la hiérarchie professionnelle des salaires.
Les Fédérations CGT, CGT-FO, CFDT se sont mises d’accord sur la motion suivante qu’elles ont remise en séance au délégué du ministre.
Celui-ci, ayant refusé de prendre en considération les observations formulées dans cette motion, les délégués fédéraux ont quitté ensemble la salle de réunion.
« Les fédérations signataires de la présente motion estiment qu’une discussion portant sur la hiérarchie future des salaires ouvriers des Armées ne pourrait être valable qu’à la condition essentielle de réaliser, a priori, une remise à niveau des salaires, conformément au décret du 22 mai 1951.
« Or, l’annexe du décret numéro 67-100, du 31 janvier 1967, ne répond pas à cet impératif et le débat proposé sur la hiérarchie est faussé au départ.
« En conséquence, les Fédérations se déclarent d’accord pour :
1. Reprendre immédiatement la discussion sur la hiérarchie dans le cas où il serait préalablement procédé à un nouvel examen des dispositions figurant dans l’annexe précitée, examen qui devrait conduire à :
- Assurer la parité des salaires des ouvriers des Armées avec ceux du secteur privé et nationalisé de la région parisienne en effectuant des comparaisons entre les salaires moyens Armées au 4e échelon sans prime avec les salaires moyens de référence sans prime résultant des enquêtes du ministère des Affaires sociales.
- Rétablir les coefficients hiérarchiques en vigueur avant 1962 pour les ouvriers des Armées et qui demeurent respectés dans le secteur de référence.
2. Dans le cas où les observations ci-dessus ne seraient pas prises en considération, les Fédérations ne jugent pas nécessaires de participer à la répartition d’une masse salariale insuffisante, résultant de calculs contraires à l’esprit et à la lettre du décret du 22 mai 1951 et déterminés sans tenir compte de leur position maintes fois exprimées et en particulier lors des Commissions paritaires des 8 et 9 novembre et 20 décembre 1966.
3. Dans ces conditions, elles se verraient dans l’obligation de quitter la séance, l’Administration étant seule responsable de cet état de fait en refusant de porter le débat sur son véritable objectif : la remise en ordre des salaires ouvriers des Armées.
Les syndicats CGT, CGT-FO, CFDT, approuvent et soutiennent pleinement l’attitude des délégués fédéraux.
Ils appellent les travailleurs à renforcer leurs actions afin d’imposer de véritables discussions pour la remise en ordre réelle et substantielle des salaires.
Les syndicats CGT, CGT-FO, CFDT de la MAC.
le 11/05/2022 à 14:57
Source : Centre Presse
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