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On nous prie d’insérer :

La détérioration de la situation économique, les graves menaces pesant sur l’emploi, sont à l’origine des mouvements nombreux et puissants qui, à l’heure actuelle, témoignent du mécontentement et de l’inquiétude des travailleurs. Pendant trois mois, les travailleurs de Dassault, à Bordeaux ont mené une action soutenue, qui les a conduits au succès.

A Besançon, dans la région lyonnaise, 14.000 travailleurs ont mené une lutte de plusieurs semaines qui se prolonge encore dans les mines de fer de Lorraine.

A Saint-Nazaire, les mensuels des Chantiers de l'Atlantique sont en grève depuis le 1^er mars, à l’appel des syndicats CGT, FO, CFDT, CGC, le 17 mars, la direction a lock-outé le personnel.

Les raisons de la grève des mensuels de Saint-Nazaire sont :
- les inquiétudes relatives à la sécurité de l’emploi,
- les différences de salaires entre la région parisienne et Saint-Nazaire.

Entre 1955 et 1966, la situation des mensuels s’est spécialement détériorée par rapport à ceux de la région parisienne. Le retard accumulé se chiffre aux alentours de 20 pour cent.

Comme première étape, les mensuels demandaient une augmentation de 8 pour cent.

Le patronat s’est refusé à toute négociation. Une grève de 24 h. fut déclenchée le 17 février, sans résultat Aussi, les mensuels ont-ils décidé une grève illimitée, à laquelle le patronat a répondu par le lock-out.

Cette grève se prolonge depuis plus d’un mois.

La lutte des travailleurs de Saint-Nazaire est la nôtre : comme ceux de la Vienne, les travailleurs de la Loire-Atlantique, demandent :
- l’augmentation des salaires,
- la sécurité de l’emploi.

Mercredi 12 avril, des travailleurs de Saint-Nazaire : CGT, FO, CFDT, seront parmi nous ; des collectes seront organisées à la sortie des entreprises, les dons seront reçus aux sièges des différentes UD, à la Maison du Peuple de Poitiers.

La journée du 12 avril doit être à Poitiers, une journée de solidarité du monde du travail.