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Comme toutes les cités de France, Chauvigny a connu aussi la grève. Grève sur l’électricité qui nous a privé de lumière une bonne partie de la journée et qui a paralysé l’essentiel des industries locales.

Dans l’enseignement et sur l’étendue du canton, 80 % des instituteurs suivaient le mouvement de grève, chiffres variables avec les établissements. 100 % au CEG de garçons, 70 % au CEG de filles, 66 pour cent à l’école primaire de filles, 25 % à l’école primaire de garçons, 100 % à l’école maternelle, 100 % à l’école de la ville Haute, 100 % à Saint-Pierre-les-Églises, ainsi que chez les maîtres agricoles et 87 % dans les communes rurales du canton. Soit un total de 62 grévistes sur 77 enseignants.

Dans les diverses activités locales, la grève fut largement suivie et à 15 heures l’après-midi, un meeting syndical se tenait à la mairie et où étaient présents une quarantaine de travailleurs.

Au cours de ce meeting, M. Béguin, délégué syndical de la CGT prenait la parole pour lire un manifeste et J-P David, en tant que représentant des élus de la liste d’union démocratique au conseil municipal s’éleva contre la main mise du pouvoir sur les finances locales.

A l’issue de la séance, un télégramme dont le texte suit, fut envoyé au Dr Peyret, député et au préfet de région.

« Les travailleurs de Chauvigny et de Saint-Savin, réunis à la mairie de Chauvigny le 17 mai 1967 pour protester contre les diverses mesures envisagées par le Gouvernement dans le domaine de la Sécurité sociale, ont l’honneur de vous faire savoir qu’ils s’opposeront fermement à toute mesure de régression économique et sociale ainsi qu’à toute procédure antidémocratique visant à déposséder le Parlement de ses responsabilités.

« Veuillez agréer, etc... ».