0632005/06/1967POITIERS
Dimanche, à la Maison du peuple, sous la présidence de M. Tribié, trésorier fédéral, L’Union départementale de la Vienne des Syndicats FO a tenu son congrès annuel.
Ce congrès a revêtu une grande importance car il était celui du 20e anniversaire de la création de FO (1947 – 1967).
M. Faudry, secrétaire général de l’UD donna lecture du rapport moral et d'orientation et M. Chastenet, trésorier général, présenta le rapport financier.
Au Cours de ces assises syndicales, il fut question de la grève du 17 mai dernier et de ses conséquences.
Par cette grève, tous les travailleurs protestaient contre les pleins pouvoirs sollicités par le gouvernement, « pleins pouvoirs qui constituent une atteinte au fonctionnement de la démocratie ».
Puis, M. Tribié traita longuement de la réforme que le Gouvernement, avec les pleins pouvoirs, veut apporter dans le fonctionnement de la Sécurité Sociale.
Il parla de la formation professionnelle - indispensable -, de la garantie de l’emploi, de la sécurité de cet emploi, du problème des salaires, de l’amendement Wallon...
L’orateur décrivit comment FO concevait la nouvelle notion du SMIG, la politique du logement et celle des revenus.
« On ne connaît que les revenus des salaires et non ceux du capital, FO est contre la politique des revenus ! ».
M. Tribié évoqua le Ve plan et ses conséquences et souhaita l’augmentation du pouvoir d’achat et du niveau de vie des travailleurs par une politique raisonnable
Il formula le vœu que les ouvriers et employés résidant dans notre région bénéficient d’un travail rémunérateur conformément à leurs connaissances, à leur savoir professionnel afin que la main-d’œuvre n’abandonne point la région.
Les travailleurs doivent partir pour trouver un emploi correspondant techniquement à leur formation mais aussi pour trouver une rémunération suffisante. La sous-rémunération relative des qualifiés est un facteur d’exode important.
La situation ouvrière dans la région dépendra de la modification des caractères et des conditions du marché du travail régional.
Et M. Tribié de conclure que si le prolétariat réalisait une meilleure prise de conscience de sa situation par un renforcement de la pénétration et de l'action syndicale, il pourrait espérer un grand progrès social. C'est par la solidarité et par l’action qu’il se forgera un avenir meilleur.
le 12/05/2022 à 09:23
Source : Centre Presse
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