CGT

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On nous communique :

Les UD CGT, UD CFDT, UD FO, Syndicat national des employés géomètres topographes, Union des Femmes françaises et Association syndicale des familles, réunis à la Maison du peuple de Poitiers, le mercredi 26 juillet 1967.

Constatent la gravité de la situation créée par l’imminence des mesures gouvernementales relatives à la Sécurité sociale.

Elles contestent, unanimement les affirmations gouvernementales sur un « déficit de la Sécurité sociale », ce déficit c’est le gouvernement qui le crée en imposant à la Sécurité sociale des charges qui ne sont pas normalement les siennes.

Elles protestent avec la plus grande énergie contre l’intention gouvernementale de démanteler la Sécurité sociale en plusieurs Caisses de gestion autonomes. Une telle mesure serait particulièrement désastreuse pour notre département, en effet la Caisse maladie, alimentée par des cotisations proportionnelles aux salaires (lesquels sont très bas dans notre région) risquerait d’être en déficit pour payer les prestations médicales et pharmaceutiques, aussi élevées qu’ailleurs.

Elles refusent la réforme envisagée des Conseils d’administration, ceux-ci seraient semble-t-il, à composition mi-patronale, mi-ouvrière. Or les organisations syndicales ont toujours considéré les fonds Sécurité sociale, comme un salaire différé : la cotisation patronale n’est-elle pas intégrée dans le prix de revient ? Le patronat ne fait pas appel aux ouvriers pour administrer ses Mutuelles. On ne voit pas pourquoi le patronat devrait être à parité avec les salariés pour gérer l’argent des salariés.

Pour tous ces motifs, les organisations sus-nommées décident de poursuivre leur action, sous forme de lettres, démarches, pétitions, afin de mettre en échec les projets gouvernementaux, elles appellent les syndicats d’entreprise à agir dans le même sens.