CGT

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Le Cartel de défense la Sécurité sociale et des Allocations familiales nous prie d’insérer :

« Pour la majorité des salariés, la Sécurité sociale est une administration.

« Et pourtant chacun doit savoir que la Sécurité sociale est une institution privée qui a été imposée par les travailleurs à la Libération et qui ne peut fonctionner qu’avec leur argent. En effet d’où viennent les ressources des Caisses, sinon des cotisations retenues sur le salaire des travailleurs ?

« On peut dégager deux buts fondamentaux :
- La Sécurité sociale doit permettre à tous les travailleurs de se soigner lorsque leur état de santé l’exige.
- Elle doit assurer un revenu de remplacement à tout malade invalide ou personne âgée.

« Pour atteindre ces buts, deux principes sont essentiels :
- La solidarité entre les salariés puisque tous, cotisent obligatoirement, mais aussi solidarité des « bien portants » envers les « malades » puisque ces derniers vont bénéficier plus que les premiers, des prestations versées par la Caisse de Sécurité sociale, de la même façon il existe une solidarité des salariés actifs envers les « vieux travailleurs ».

« Ainsi, provenant des cotisations la Sécurité sociale se trouve à la tête d’une masse d'argent qui est redistribuée aux salariés.

- Qui doit gérer ces fonds ? Les salariés eux-mêmes par l’intermédiaire de leurs représentants élus, qui, jusqu’aux dernières ordonnances constituaient une majorité d’environ les trois-quarts, au Conseil d'administration des Caisses. Cette gestion est soumise au contrôle des assurés sociaux et à celui de l’État.

« Ces fonds proviennent d'abord des cotisations retenues sur le salaire des travailleurs, mais aussi des cotisations patronales. Ces dernières peuvent être considérées comme étant une partie du salaire qui n’est pas versé directement au travailleur mais à la Caisse de Sécurité sociale, elles constituent une partie de ce que les employeurs appellent les « charges sociales », mais est-ce vraiment une charge pour le patron qui les inclut dans le prix de vente du produit fabriqué et qui en tient compte lors de la fixation du salaire ? Les travailleurs sont donc pénalisés deux fois ; une première comme salariés et une seconde comme consommateurs.

« Ainsi la Sécurité sociale est une institution qui ne fonctionne qu’avec l'argent des travailleurs et qui doit donc être gérée par eux et être à leur service. C’est dire que les récentes ordonnances issues du plan patronal de réforme de la Sécurité sociale (1964), sont à l’inverse de la conception d'une véritable Sécurité sociale.

C'est pour cela qu’un mot d'ordre doit dominer toute l’action du monde du travail : abrogation des ordonnances.

« Le Conseil se félicite de l’adhésion récente de la Fédération de la Vienne des Mutuelles des fonctionnaires, qui vient puissamment renforcer son action ».

Le Cartel invite de façon pressante tous les travailleurs à participer au meeting de protestation qui aura lieu à la Maison du Peuple de Poitiers le samedi 14 octobre à 17 h. 30.