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Inquiétude et malaise dans le monde du travail à Charroux. Les 160 employés de l’usine de confection d’enfants « Anthéor », qui s’est implantée au chef-lieu de canton il y a deux ans, ont été mis en congés d’hiver pour une période de huit jours.

Ces congés d’hiver (normalement, ils ne devraient être pris qu’en décembre) sont dus au fait que l’industrie textile connaît actuellement une crise grave, après la décision du gouvernement algérien de fermer son marché aux exportations textiles de France. L’usine « Anthéor » avait d’importants marchés en Algérie (environ 20 % de sa production) et vient de les perdre à la suite de cette décision, d’autant que des marchandises expédiées là-bas sont soit bloquées en douane, soit retournées.

Cette crise atteint sur le plan national plus de 6.500 cadres et ouvriers et, sur le plan plus particulier de la bonneterie, 1.500 personnes.

Devant cette situation, la direction d’ « Anthéor » a pris cette mesure d’avancement des congés et recherche une solution pour pallier cet état de fait.

La même décision affecte l’usine Michka de Chef-Boutonne qui emploie cent personnes.

Il s’agit, dans les deux cas, de main-d’œuvre féminine en majorité.