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Les Syndicats des agents de l’Éducation nationale : CGT, FEN, CFDT communiquent :

« A l’occasion de la grève nationale les 23 et 24 octobre 1967, les agents de service, personnel soignant et de laboratoire, réaffirment leur mécontentement quant à la situation déplorable qui leur est imposée, à savoir :
- Conditions de travail intensives du fait du manque de création de postes dans l’Académie.

A la rentrée scolaire une cinquantaine de postes d’agents et OP ont été attribués. Ceux-ci ne couvrant absolument pas les besoins des établissements nouveaux, cette faible dotation n’a pas permis la création de postes déjà manquant dans la plupart des établissements ; il en résulte de grandes difficultés pour assurer un bon fonctionnement de ceux-ci.

« Pour ne citer que quelques exemples :

« Dans un établissement de l’Académie, aucun agent n’est prévu pour assurer l’entretien de 1.300 m2 de pelouse, les salles de classe n’étant déjà nettoyées qu’une fois par semaine, une partie de l’entretien est assurée par les élèves.

« La circulaire du 14 août 1966 ne tient pas compte de la superficie ou de la vétusté des établissements, de plus les postes de spécialistes ne sont pas toujours attribués à bon escient.

« On remarque, par exemple en cuisine, 4 OP et 1 non spécialiste pour assurer la préparation de 900 repas par jour.

« Dans d'autres, 2 OP et 3 non spécialistes pour assurer la préparation, la boucherie, la pâtisserie pour 1.200 couverts par jour.

« Nous protestons énergiquement contre les déplacements éventuels envisagés par la circulaire précitée.

« Au cours de la grève, une réunion aura lieu à la Maison du peuple de Poitiers, le mardi 24 octobre à 10 h.

LA POSITION DE LA FEN

« Le bureau départemental de la FEN et la section du SNES tiennent à assurer les agents de l’Éducation nationale de leur appui le plus total pour la grève de 48 h des 23 et 24 octobre prochains, à laquelle l’intransigeance gouvernementale les a contraints.

« Le bureau départemental de la FEN et la section du SNES tiennent que les parents comprendront les motivations profondes d’un mouvement qui est le constat de l’échec de toutes les tentatives de discussion qui ont été menées depuis de longs mois ».