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0637025/10/1967CHARROUX

CHARROUX — LE TRAVAIL A REPRIS HIER À L'USINE « ANTHÉOR »

Dans ses éditions des 14 et 20 octobre derniers, « Centre-Presse » avait fait part de l'inquiétude qui avait gagné le monde du travail à Charroux à la suite de la fermeture des exportations textiles de France en Algérie ce qui avait provoqué à cette usine de confection Anthéor une crise.

Un malaise

C'est à la fin du mois de septembre 1964 que l’usine Anthéor, spécialisée dans la confection de vêtements pour fillettes débuta à Charroux. Très rapidement son extension se poursuivit régulièrement et bientôt elle occupait 154 personnes dont une large majorité de main-d'œuvre féminine puisque l'on ne compte que 12 hommes. Elle devait connaître sa consécration officielle lors de son inauguration par M. le Préfet de Région il y a quelques mois.

Or, à la suite de la récente rupture du marché algérien en ce qui, concerne les exportations des textiles français, l’usine Anthéor fut directement touchée ayant consacré environ 20 % de sa production à ce marché.

Cette décision du gouvernement algérien amena la direction à donner trois semaines de congés anticipés à son personnel ainsi que nous le confirma M. Fernand Debenest, gérant de cette usine lors de l'entrevue qu’il voulut bien nous accorder et que nous relations dans notre édition du 20 octobre.

Ainsi qu’il avait été annoncé, c’était donc hier la reprise du travail dans cette usine, mais une reprise timide il est vrai, le marché algérien demeurant fermé aux exportations françaises. Alors que cette industrie envisage la « Saison Printemps » avec un certain optimisme, bénéficiant dès maintenant de commandes pour 25.000 robes, mais d’ici le 1er décembre, il lui faut pallier la carence du marché algérien. Des propositions ont été faites et un nouveau marché a été envisagé, mais hélas il ne peut être question pour les responsables de cette usine de poursuivre le travail normalement.

Une quinzaine de licenciements et un chômage partiel envisagés

En désespoir de cause, à la suite d’entretiens avec le Service départemental de la Main-d’Œuvre, la direction a dû se résigner à licencier une quinzaine d'employées parmi les dernières embauchées tandis que le reste du personnel connaîtrait un chômage partiel, il ne serait en effet employé que trois jours par semaine.

Il est à noter que cette mesure devrait normalement connaître une issue favorable bien avant la date limite du 1er décembre. Mais le malaise n’en demeure pas moins présent à Charroux, ainsi que dans la région.

 

 

le 19/05/2022 à 09:09

Source : Centre Presse

activité, confection, chômage, effectifs

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