CGT

Se connecter

On nous prie d’insérer :

Le congrès de l’UD - CFDT de la Vienne, réuni à la Maison du Peuple de Poitiers, le 22 octobre ;

- Considérant que la situation du monde du travail s’est notablement aggravée, en particulier dans le département de la Vienne, du fait :
- De la crise de l’emploi, résultat de la stagnation économique et également d’une mauvaise politique d’implantation des industries (par exemple : liquidation de la Manufacture sans création d’emplois en nombre équivalent).
- Du bas niveau des salaires, nettement inférieurs dans la Vienne à la moyenne nationale, du sort déplorable de nombreux vieillards.
- Des conditions de travail résultant du caractère particulier de l’implantation industrielle dans le département de la Vienne : industries employant surtout des manœuvres spécialisés, soumis au rythme infernal du travail à la chaine, coexistant avec d’anciennes usines mal adaptées à la concurrence et qui vivent de manière très précaire.
- De la politique patronale de guerre aux syndicats, de l’emploi de personnel à temps partiel (surtout dans le commerce), personnel restant ainsi sans défense devant la direction.
- Des ordonnances récentes relatives à la Sécurité sociale, qui aggravent encore les conditions de vie des travailleurs et peuvent les aggraver davantage du fait de la nécessité où serait la Caisse Maladie de la Vienne d'assurer son équilibre financier.

- Déclare que, dans une telle situation, le combat syndical apparaît plus urgent et plus nécessaire que jamais et doit être mené avec le maximum d’énergie et d’organisation, ce qui implique :
- L’unité d'action des syndicats, aussi le congrès approuve-t-il le pacte d’unité d’action avec la CGT ; cette unité doit se développer, dans le respect de l’originalité des deux organisations n’impliquant d’aucune d’elles une subordination quelconque à l’autre ; dans cette perspective, le congrès regrette profondément l’attitude de certaines organisations résolument hostiles à l’action unie ; il les appelle à réviser leurs positions pour permettre la défense des conquêtes sociales acquises et de nouvelles conquêtes.
- La détermination d’objectifs clairs, susceptibles de mobiliser la classe ouvrière du département.
- L’abrogation des ordonnances.
- Une politique concertée de décentralisation industrielle et administrative, permettant dans l’intérêt du Centre-Ouest et de la Vienne comme dans l’intérêt national, l’implantation d’usines dans les régions peu industrialisées, ce qui permettrait de remédier à la situation actuelle, caractérisée par l’hémorragie du département en jeunes et en techniciens « la colonisation de la province ». A ce sujet le congrès dénonce une fois de plus le scandale de la suppression de la Manufacture de Châtellerault et s’inquiète de la situation de l’emploi dans le Châtelleraudais.
- Pas de salaire à moins de 650 fr. par mois ; revalorisation des pensions vieillesse et retraites.
- La suppression radicale des zones de salaires.
- La reconnaissance de la section syndicale d’entreprise, seul moyen de permettre au syndicalisme de sortir d'une quasi-clandestinité et de faire face à ses responsabilités
- La véritable démocratisation de l’Enseignement, permettant une promotion collective des citoyens et non seulement la promotion individuelle de quelques-uns. A ce sujet, le congrès dénonce la duperie d’une prolongation de la scolarité jusqu’à 16 ans, qui ne s’accompagne pas de la création d’établissements scolaires en nombre suffisant : d'où l’accord automatique de « dispenses » par l’Inspection du Travail.

Le congrès, de l’UD de la Vienne dénonce l’hypocrisie d’une politique gouvernementale qui claironne les intentions sociales, se targue de résoudre le problème des rapports du capital et du travail et, dans la réalité, aggrave les injustices sociales, amène le chômage et permet la guerre patronale aux syndicats.

Le congrès de l’UD de la Vienne rappelle les prises de position antérieures de l’UD sur la guerre du Vietnam. Il condamne les bombardements du Nord-Vietnam et demande, après l'arrêt inconditionnel de ces bombardements, que des négociations s’ouvrent afin de permettre l’application des accords de Genève et l’auto-détermination du peuple vietnamien. Le congrès se déclare prêt à participer davantage aux actions pour la paix au Vietnam, dans le respect des consignes confédérales.

Le congrès de l’UD, considérant, qu’à l’heure actuelle le pouvoir politique dispose de pouvoirs immenses en matière économique et sociale.

Considère que, si le syndicat doit être indépendant de tout parti politique, et le rester, il ne saurait pour autant ignorer les programmes des partis politiques en matière économique et sociale.

En conséquence, mandate le bureau pour faire connaître à tous les partis politiques représentés dans la Vienne, sans exception, les prises de position ci-dessus et d’intervenir auprès d’eux pour des mesures législatives permettant l’avènement d’une société plus juste et plus humaine.