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En notre cité, le mouvement de grève lancé, mercredi, aura été suivi dans une moindre mesure et, en définitive, on ne dénombrait qu’une cinquantaine de personnes au meeting qui se déroula au cours de la matinée de mercredi, en la salle annexe des fêtes de Civray, avant qu’une délégation ne soit reçue, en fin de matinée, par M. le Docteur Guillard, maire, et M. Gardès, adjoint.

La motion

Au cours de cette entrevue des délégués avec la municipalité, une motion fut déposée, dont voici, ci-après, le texte :

« Les travailleurs et travailleuses de Civray, en grève ce jour, manifestent leur mécontentement.

D’une part, ils doivent supporter la diminution de leur pouvoir d’achat due à une augmentation continuelle du coût de la vie alors que toute remise à jour de leurs salaires leur a été refusée et cela depuis longtemps.

De plus, la situation de l’emploi risque de devenir catastrophique dans peu de temps. Les travailleurs déjà profondément touchés par la diminution des horaires sont profondément inquiets.

Les nouvelles ordonnances sur la Sécurité sociale aggravent encore cette situation.

Les Pouvoirs publics doivent prendre conscience, aujourd’hui que les travailleurs et travailleuses de Civray sont décidés, une fois pour toutes, à ne plus se laisser berner et à ne pas faire les frais de la situation économique présente ainsi que des marchandages entre les représentants des trusts et le Pouvoir. Les travailleurs et travailleuses de Civray demandent dans l’immédiat :
- L’installation d’usines nouvelles qui puissent employer les jeunes et les anciens, leur assurant un salaire décent.
- Le plein emploi.
- L’augmentation des salaires.
- L’abrogation des ordonnances sur la Sécurité sociale.
- De meilleures conditions de travail.
- Pas de salaires au-dessous de 600 francs par mois.
- Le respect des libertés syndicales.

Ils pensent aussi qu’ils ne demandent pas l’impossible mais formulent des revendications justes et raisonnables ».