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On nous communique :

Les professeurs des lycées et Collèges du « Classique » comme du « Technique » ainsi que les professeurs d’Éducation physique, les agents de l’Éducation Nationale, répondant à l’appel de leurs organisations syndicales vont engager une action le 4 mars pour la zone B. Un mouvement de grève de 24 heures est prévu et doit continuer par des actions plus élevées en mars, si la nécessité s’en fait sentir.

Déjà ce mouvement s’annonce comme particulièrement marquant. C’est la première fois, depuis 1961, qu’une action convergente va se dérouler sur les problèmes de l’enseignement.

Les divers syndicats constatent tous que le gouvernement n’a en effet, pas pris les mesures qu’exige la situation dans les établissements du second degré. Ainsi, la tendance à l’entassement des élèves dans les classes s’est aggravée. Elle dépasse la cote d’alerte, la norme reconnue par la Commission Laurent de l’Éducation Nationale qui fixait, il y a 2 ans, à 25 l’effectif moyen pour un travail scolaire efficace. Alors que l’effectif de nombreuses classes dépasse actuellement 40 élèves. Les conditions des maîtres et des élèves se sont encore dégradées. L’emploi de nombreux auxiliaires aboutit pour les intéressés à subir une particulière exploitation au détriment de l’enseignement donné aux élèves. Si l’on ajoute le refus de créer et de pourvoir les postes d’enseignants et de surveillants nécessaires. Il n’est pas besoin de chercher plus loin les raisons de l’étendue des retards scolaires et des mauvaises conditions de l’orientation.

Les Syndicats ont donc décidé de renforcer et d’associer leur action afin que soient prises les mesures budgétaires indispensables, notamment pour le développement des enseignements du second degré et à l’Education physique et sportive, le maintien d’un haut niveau de qualification des maîtres, l’augmentation du nombre des postes, le retour à ces effectifs conformes à une saine pédagogie, la liquidation de l’auxiliariat selon un plan de formation et d’intégration des maîtres auxiliaires, une véritable orientation selon les aptitudes des enfants.

La situation déplorable pour les enseignants, est également préoccupante pour les parents d’élèves. Les travailleurs se doivent d’aider les enseignants à défendre les revendications communes aux professeurs et aux élèves en n’envoyant pas leurs enfants, les jours fixés pour l’action dans les lycées et collèges.

Enfin, on peut se réjouir de voir que c’est sur les objectifs déterminés à l’unanimité par le dernier colloque du Comité National d’Action Laïque, que les enseignants vont se battre.

L’Union départementale CGT des Syndicats ouvriers de la Vienne, s’associe entièrement à ce mouvement.

 

« La section académique des Collèges d’enseignement technique du Syndicat général de l’Éducation nationale (CFDT) constatant :

« L’institution par la réforme de l’enseignement d’une formation professionnelle en un an ne conduisant à aucune qualification valable et vers laquelle « seront orientés » les jeunes des familles les plus défavorisées ;

« Que le gouvernement n’a pas pris les dispositions nécessaires pour remédier à la dégradation des conditions de travail des élèves et des maîtres.

« S'associe à l’action que poursuivent en commun les organisations syndicales des C.E.T.

« En conséquence, elle incite le personnel à cesser le travail, le lundi 4 mars ».