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Par les enseignants et les parents d’élèves

La grève dans l’enseignement secondaire, appuyée par les deux fédérations de parents d’élèves a été très largement suivie dans le département de la Vienne hier, où le pourcentage des élèves absents était de l’ordre de 90 à 95 %. Chez les enseignants, ce pourcentage était de 75 %. Ce furent les chiffres donnés au cours du meeting syndical qui se tint en fin d’après-midi à la Maison du peuple et au cours duquel des exposés furent faits par M. Dufour, secrétaire académique du SNES, et M. Edouard Patard, membre du secrétariat national du SNES, en présence des représentants et syndiqués du SNES, SNEP (maîtres et professeurs), SNETAA, SNET-CGT, SGEN, CET et de parents d’élèves.

L’exposé du secrétaire académique

M. Dufour, secrétaire académique du SNES, se félicitait du succès de cette grève et il donnait les indications suivantes sur les pourcentages enregistrés :

Poitiers
Lycée technique industriel : 75 % des enseignants, 95 % d’élèves ; Lycée technique commercial : 80 % ; C.E. : 100 % d’élèves ; Camille-Guérin : 85 % dans le secondaire, 95 à 97 % d’élèves ; Lycée de jeunes filles rue Victor-Hugo, 85 % du personnel appelé à la grève, 90 % d’élèves ; C.E.T. filles 80 % d’enseignants, 99 % d’élèves ; C.E.T. bâtiment : 76 % d’enseignants, 90 % d’élèves ; C.E.T. industriel : 89 % d’enseignants ; O.S.P. : 100 % d’enseignants.
Éducation physique : 90 des enseignants ; CREPS de Boivre, toute la promotion du CAPES.

Loudun
Lycée : 85 % d’enseignants, 99 % d’élèves ; C.E.T. : 91 % d’enseignants, 90 % d’élèves.

Châtellerault
Lycée de filles : 85 % du personnel enseignant appelé à la grève, 90 d’élèves ; Lycée technique : 75 % d’enseignants, 95 % d’élèves ; Lycée de garçons : 80 % d’enseignants et 95 % d’élèves ; C.E.T. : 80 % d’enseignants et 95 % d’élèves.

Montmorillon
C.E.T. : 77 % d’enseignants et 70 % d’élèves.

Civray
Lycée : 77 % d’enseignants, 100 % d’élèves.

L’exposé du responsable national

Le responsable national dans son allocution, allait définir les buts et objectifs de cette grève, les revendications présentées par le SNES, les perspectives d’avenir. Après avoir évoqué la situation dans le second degré, souligné la convergence entre les revendications des enseignants et parents d'élèves, il abordait les différents problèmes particuliers à l’enseignement secondaire, après avoir dit que c’était la première fois depuis 12 ans qu’il y avait un mouvement de grève du secondaire.

Une résolution

Une résolution qui sera remise mercredi à la Préfecture, au Rectorat, à l’Hôtel de ville et à l’Inspection Académique a été ensuite votée. On en lira ci-après le texte :

« Réunis à la Maison du Peuple de Poitiers, le lundi 4 mars, à l’appel de leurs syndicats (SNES, SNEEPS, SNEP, SNETAA, SNET- CG.T, SGEN-CET), les enseignants grévistes des établissements du second degré de Poitiers et du département se félicitent de la réussite du mouvement (75 % de grévistes) vigoureusement et totalement appuyé par les deux fédérations de Parents d’élèves (90 à 95 % d’élèves absents).

- Constatent que, malgré des démarches répétées de leurs organisations syndicales et des Fédérations de Parents d’élèves pour l’amélioration des conditions de travail des élèves et des maîtres, le ministre de l’Éducation nationale n’a pris aucune des mesures qu’exige la situation scolaire actuelle.

- Demandent que soient créés et pourvus les postes indispensables pour :
• Le retour des classes à des effectifs conformes à une saine pédagogie.
• La réduction des maxima de service des enseignants et des surveillants et, plus particulièrement en ce qui concerne l’enseignement technique professionnel, la suppression de la distinction périmée des heures dites d’enseignement pratique et des heures dites d’enseignement théorique.
• L'augmentation du nombre de postes offerts aux différents concours de recrutement.
• La liquidation de l’auxiliariat selon un plan de formation d’intégration des maîtres auxiliaires.

Ils exigent notamment une véritable orientation scolaire selon les seules aptitudes des enfants, ce qui signifie en particulier l’extension du service d’O.S.P. par la création massive des postes nécessaires et le recrutement de personnels qualifiés.

La création massive de postes d’enseignants de l’éducation physique et sportive et l’application d’un plan de recrutement pour les pourvoir.

Que soit précisée la place des enseignants des C.E.T. dans le cadre de la réforme et en particulier celle de ceux qui dispensent un enseignement spécialisé.

L’amélioration et l’expansion de l’infrastructure scolaire du second degré et plus particulièrement le développement de l’infrastructure sportive et technique.

Ils affirment leur volonté de poursuivre la lutte en accord avec les fédérations de Parents d’élèves jusqu'au succès des revendications précédemment exposées.