0644511/03/1968POITIERS
Avec Roger Millot, délégué général
La CGC a tenu, samedi après-midi, aux Salons de Blossac, une importante réunion d’information avec la participation de M. Roger Millot, délégué général de la CGC, président de la FNSIC, membre du bureau du Conseil économique et social, qui a précisé les objectifs et les conceptions en matière économique et sociale de la Confédération Générale des Cadres.
Parmi l’assistance on notait M. Grandon, conseiller général, entouré de MM. Ribardière, président de l’Union départementale ; Brossard, secrétaire général ; Aumaître, secrétaire général adjoint ; Despretz, président des VRP, trésorier ; Lamour, secrétaire général de l’Union régionale ; Gerbier et Chevalier, membres du bureau. M. Millot devait traiter de l’aspect de l’économie régionale dont le développement harmonieux est une obligation.
Il parlait également de la décentralisation et de la déconcentration des pouvoirs de décision qui doit, lui, être parallèle.
En outre, il déclarait notamment : « La campagne de protestation poursuivie par la GGC depuis l’été 1967, dans toutes les grandes villes de France, sera clôturée - au moins dans la première étape - par une grande réunion des cadres de la région parisienne qui se tiendra à Paris, le 2 avril, pour la rentrée parlementaire ».
« Nous avons choisi cette date car c’est d’abord au parlement et au gouvernement que nous demandons de tenir compte de l’existence des cadres de ce pays : l’un et l’autre doivent prendre conscience du profond malaise qui affecte une catégorie sociale qui a toujours apporté la preuve de son sens profond des responsabilités et qui est prête à assumer pleinement celles que lui imposeront la réalisation du Marché commun et la concurrence internationale.
« Mais ce n’est pas au moment où le dynamisme de nos entreprises imposera des efforts de plus en plus grands aux cadres, aux ingénieurs, aux agents de maîtrise, aux techniciens, aux VRP, qu’il faut les accabler de charges chaque jour plus lourdes, les menacer de mesures discriminatoires et leur imposer des sacrifices disproportionnés par rapport à leurs possibilités contributives.
« Le débat sur les ordonnances concernant la sécurité sociale doit être l’occasion d’abroger le déplafonnement de la cotisation maladie. Les groupes parlementaires, qu’ils appartiennent à la majorité ou à l’opposition, doivent prendre clairement position sur cette question et les cadres tireront les conséquences des votes de leurs députés.
« De même, en ce qui concerne la fiscalité, le débat qui doit avoir lieu sur les grandes lignes de la réforme de l’impôt sur le revenu, à la fin de la session parlementaire, selon l’engagement pris par le ministre de l’Économie et des Finances, doit permettre aux parlementaires de se prononcer sans ambiguïté : les cadres attendent de cette réforme non seulement que soient, sauvegardées certaines dispositions, telles que le système actuel du quotient familial, mais encore que la réfaction de 20 % dont bénéficient les contribuables dont les revenus sont déclarés par les tiers, soit portée à 30 %, pour tenir compte de certaines possibilités d’évasion et de déduction dont profitent les autres catégories de revenus.
« L’indexation des tranches de barème sur l’indice des prix devra également être prévue pour garantir les contribuables contre les répercussions fiscales des hausses de prix.
« Ce que demandent les cadres est raisonnable et juste ; ils regrettent de devoir être obligés de manifester pour faire prévaloir l’équité et la raison, mais malheureusement ce n’est pas toujours le bon droit qui triomphe s’il ne s’accompagne pas de manifestations de force et de cohésion. Malgré leur réserve traditionnelle, dont on a trop abusé, les cadres sauront montrer par leur unanimité, la dimension de leur inquiétude, de leur découragement et de leur exaspération ».
le 25/05/2022 à 17:55
Source : Centre Presse
Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org