0645826/03/1968POITIERS
On nous communique :
Au cours de la mise en place du Conseil d’administration de l’URSSAF, le groupe CGT a réaffirmé les positions déjà prises lors de l’élection des bureaux des Caisses Maladie et Allocations Familiales.
Les groupes FO et CFDT avaient fait des déclarations identiques, mais si la CFDT a maintenu sa position à l’URSSAF, il n’en a pas été de même de FO, qui rompant l’accord réalisé depuis plusieurs années dans le département, a suivi la position de sa Confédération en présentant un candidat à la présidence de l’URSSAF, faisant ainsi le jeu du Conseil du Patronat Français.
Gérard Collet, au nom du groupe CGT a fait une déclaration dont voici l’essentiel :
• La présence des représentants CGT à cette première réunion de l’URSSAF ne doit pas être considérée ou interprétée comme une quelconque acceptation des dispositions des ordonnances gouvernementales du 21 août 1967 et de leurs textes d’application dont l’abrogation pure et simple de l’ensemble de ces textes est demandée.
• Notre action et notre comportement seront fonction strictement de cette position d’hostilité fondamentale et sans équivoque aux mesures gouvernementales et ils seront guidés en permanence par notre souci de défendre en toutes circonstances et en tous lieux les intérêts des assurés sociaux gravement compromis par les ordonnances gouvernementales.
• Nous nous opposerons au sein des Conseils à toutes nouvelles attaques contre les droits des assurés et nous n’hésiterons pas à dénoncer tous ceux qui les auront fomentées ou soutenues.
• La suppression des élections et la mise en pratique du système dit « de la désignation » marquent une nouvelle étape dans la régression de la démocratie.
Nous nous refusons, quant à nous, à considérer la situation financière du général comme déficitaire tant que les problèmes des charges indues n’auront pas été entièrement résolus et les dettes patronales réglées. Ce chapitre sera pour nous, une de nos préoccupations majeures au sein des URSSAF.
Nous considérons comme inacceptables et intolérables, les sacrifices énormes imposés aux travailleurs.
Nous affirmons qu’il existe d’autres solutions et nous sommes prêts à en discuter. Nos solutions, non seulement sont de nature, à protéger les droits des assurés sociaux, mais encore à permettre leur extension.
• Il n’est pas vrai que les ordonnances soient irrévocables, le pouvoir actuel a déjà dû reculer sur d’autres décisions « irrévocables » en un temps où il était plus fort qu’à présent.
• Devant cette situation créée par les ordonnances d’août 1967, qui exclut pour les organisations syndicales toute possibilité d’œuvrer utilement, les administrateurs CGT ont décidé :
- De ne présenter aucune candidature d’administrateur de leur organisation à la présidence et vice-présidence de l’URSSAF de la Vienne.
- De s’abstenir de participer à ces votes.
• Dès cette première réunion du Conseil de l’URSSAF, nous sollicitons et invitons les administrateurs salaries à s’unir autour de ces propositions afin d’opposer au patronat le front syndical uni des salariés.
• Notre souci, dès l’installation de ce Conseil, comme ce sera le cas dans le cadre de toute notre activité ultérieure, sera de nous opposer par tous les moyens à l’entreprise de régression sociale concertée entre le gouvernement et le patronat et visant à étouffer le régime de Sécurité sociale et à remettre en cause l’une des plus grandes conquêtes ouvrières.
le 26/05/2022 à 17:04
Source : Centre Presse
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