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Ainsi que Centre-Presse l’indiquait dans son édition de jeudi, un mouvement de grève a affecté hier, dans les PTT, le service du Téléphone et celui du Télégraphe.

On sait que ce mouvement national a pour origine une certaine inquiétude de l’emploi et des demandes d’aménagements d’horaires formulées par le personnel des centraux.

Une motion a été rendue publique. En voici le texte :

« A l’appel des fédérations CGT et CFDT, les téléphonistes des PTT se sont mises en grève le 4 avril 1968 pour la défense de leurs revendications.

« Elles dénoncent la politique de l’administration qui, dans le cadre de l’automatisation du téléphone procède à de massives suppressions d’emplois, suppressions qui entraînent soit des reconversions difficiles, soit des déplacements d’office pour les titulaires, sans compter le licenciement des auxiliaires.

« Les téléphonistes réclament des solutions qui diminueraient le nombre des suppressions d’emploi et feraient profiter les travailleurs des progrès techniques.

« Ces solutions sont :
1) La réduction du temps de travail.
2) La double compensation des dimanches et jours fériés.
3) L’étalement des congés sur quatre mois et prioritaires hors tours.
4) La possibilité de retraite anticipée pour les volontaires, avec jouissance immédiate de la pension.

« En une période où le problème de l’emploi prend un caractère dramatique, les téléphonistes pensent que la suppression d’emplois est une mauvaise politique et réaffirment leur volonté de faire aboutir des revendications qu’elles posent depuis des années.

« Les pourcentages de grévistes dans la Vienne sont les suivants :
• Poitiers central : 100 %.
• Civray central 100 %.
• Montmorillon central : 85 %.
• Loudun 100 %.
• Châtellerault central : 25 %.

« Il est à remarquer que ces chiffres tiennent compte du personnel auxiliaire qui est en lutte aux côtés des titulaires dans des proportions importantes ».