CGT

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On nous communique :

L’Université, mais aussi le pays sont secoués à l’heure actuelle par la lutte des étudiants. Le SGEN condamne rigoureusement l’action du recteur de l’Université de Paris qui a fait sortir de la Sorbonne, par la police, les étudiants qui venaient d’y tenir un meeting sans incidents ; il proteste contre les condamnations scandaleusement fortes prononcées contre les étudiants porteurs d’armes (d’ailleurs fort primitives) qu’ils comptaient employer pour se défendre contre les provocateurs d’extrême-droite et sûrement pas pour dérober la bourse des passants ; il condamne les violences policières et estime que tout cela semble traduire une volonté de « mater » les étudiants qui n’est ni de bonne politique ni de sage éducation.

Le SGEN cependant n’a pas, pour l’instant, donné à ses adhérents du supérieur l’ordre de grève. Les motivations de cette abstention sont essentiellement stratégiques. Nous n’estimons pas qu’une telle décision serait bénéfique à l’action actuelle, dont certaines modalités nous paraissent discutables. Mais, désireux de ne pas gêner l’UNEF en donnant des raisons qui pourraient être utilisées par ses adversaires, nous nous réservons de nous en expliquer plus tard.

Le SGEN demande :
- L’amnistie aux étudiants condamnés.
- La réouverture des facultés. Si le gouvernement donne aux étudiants l’impression qu’il se préoccupe de leurs problèmes, ceux qui ont le plus violemment exprimé le malaise de la condition étudiante retrouveront vite le calme nécessaire à l’ouverture d'un vrai dialogue.

SGEN-CFDT, section du Supérieur.