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C’est désormais « la grève sur le tas »

Après vingt-quatre heures d’accalmie, au cours desquelles les portes des facultés se sont à nouveau ouvertes, le conflit de l’Université reprend une tournure plus dure. La reprise des cours avait laissé croire aux responsables du syndicalisme étudiant, que les étudiants des facultés de Lettres et de Sciences fléchissaient leur action après deux jours de gréve quasi-totale.

Deux meetings, l’un à la Faculté des Sciences, l’autre à l’Amphithéâtre Descartes remettaient tout en cause. En Sciences, les quelques 200 participants se prononçaient en faveur de la poursuite de la grève a l’unanimité.

Plus tard, à l’Amphithéâtre Descartes, 500 étudiants en Lettres, décidaient également de poursuivre la grève, sous une forme nouvelle, c’est-à-dire, ou niveau des « Amphis ». Cette sorte de grève sur le tas, a été arrêtée, afin de ne pas fermer totalement la Faculté, mais d’engager des discussions et élargir l’information au niveau des professeurs et de la plus grande majorité des étudiants. Ceci dans le but de renforcer le mouvement.

Cette seconde décision, qui n’a pas manqué de surprendre les responsables, est intervenue après un échange de vues, animé, passionné, au cours duquel « les pour » la poursuite totale du mouvement, « les oui mais » et « les contre » ont défini leurs positions. Après 2 heures de discussions, l’assemblée, à main levée et aussi à applaudissements, adoptait à une très large majorité, la décision de poursuivre la grève sous sa nouvelle forme : c’est-à-dire sur le tas.

Les discussions, dans les « Amphis » porteront sur les problèmes pédagogiques, les problèmes professionnels, la sous-qualification, le recyclage permanent des professeurs, etc ...

Au cours de ces réunions, les principes de liberté (pour les arrestations, l’occupation de la Sorbonne) n’ont jamais été perdu de vue. En outre, un pas dans le dialogue a été fait, dans la mesure où en Lettres, la décision a été prise de créer des comités de défense au niveau des disciplines. De même qu’en Sciences, a été décidé la mise en place de commissions paritaires.

Une manifestation publique aura lieu aujourd’hui, heure qui devait être arrêtée dans la soirée.